Science-fiction française ayant rencontré un véritable succès sur internet (plus de 50 millions de vues), la série web Le Visiteur du futur se décline désormais en un film comico-dramatique, où le sort de la Terre est dangereusement menacé.
Il l’ignore encore, mais Gilbert Alibert va être responsable d’une véritable catastrophe à l’échelle planétaire dans un futur lointain. Plus exactement, la centrale nucléaire qu’il décide de faire construire causera une hécatombe : tous les 70 ans, le nuage radioactif s’en émanant sera à l’origine de la mort de milliards de personnes. C’est là ce que comprend en 2555 un homme doté de la capacité de voyager dans le temps : si Gilbert, père de famille de son état, mène à bien son projet, l’humanité tout entière sera éliminée dans plusieurs siècles. Retournant dans notre présent, ce voyageur du futur est bien décidé à tuer l’ingénieur pour changer le cours de l’histoire. Les obstacles seront cependant multiples, entre Alice, la fille de Gilbert, refusant de voir son père mourir, et la Brigade Temporelle, police en charge d’empêcher toute altération du passé. Au-delà de ce synopsis qui promet de tenir en haleine les spectateurs, l’histoire derrière Le Visiteur du futur est une sacrée aventure en soi. C’est en 2009 qu’elle commence : le 26 avril, son créateur François Descraques publie le tout premier épisode sur Dailymotion, plateforme française hébergeant des vidéos (à la manière de YouTube). Cette web-série, qui met dans un premier temps en scène des paradoxes temporels comiques, devient ensuite télévisée : elle est diffusée sur la chaine Nolife, puis France 4. Bientôt, France Télévision participe à la production. Et c’est à la fin de la quatrième saison, en 2015, que son créateur se met à l’écriture du long-métrage à découvrir ce mois-ci dans les salles obscures. L’histoire ne s’arrête pas là, puisque nombre de produits dérivés sont sortis, notamment une bande dessinée, des mangas et un roman. Néanmoins, François Descraques rassure ceux qui seraient passés à côté de ce phénomène : nul besoin de connaître l’univers du Visiteur du futur pour passer un bon moment devant le film.