Yan Beaudoing pilote Rober Bykes, une start-up messine qui développe un vélo électrique longtrail. La commercialisation va prochainement débuter.
Comment est né Robert Bykes ?
Mon ambition était de développer un vélo s’inscrivant pleinement dans une démarche durable et responsable. Au début du projet, j’ai notamment travaillé sur le développement d’un vélo en bambou, par exemple. Puis cela a évolué au fil des échanges et des rencontres à The Pool (l’incubateur de startups innovantes) de Bliiida. En 2021, je suis ainsi entré en contact avec Sébastien Lo Presti qui est le patron de SME SAS, une entreprise spécialisée dans la chaudronnerie et le travail du métal car j’étais à la recherche de fournisseurs et de savoir-faire complémentaires aux miens (Yan est ingénieur de formation, ndlr). Nous avons collaboré pour finalement nous associer dans Robert Bykes.
Vous avez conçu un premier vélo. De quoi s’agit-il précisément ?
Notre vélo est ce que l’on appelle un longtail, c’est-à-dire un vélo rallongé qui est une réelle alternative à la voiture. Equipé d’une batterie électrique, il est agile et évolutif. Il permet de se déplacer solo mais aussi de transporter les enfants ainsi que des charges lourdes, si besoin. Il s’adresse donc aux particuliers comme aux professionnels. Il se distingue également par son cadre qui est en acier, un matériau qui est facilement recyclable et réparable. Nous avons clairement fait le pari de la qualité et du respect de l’environnement tout en veillant à ce qu’il soit concurrentiel en termes de coût. Et si jamais, le marché impose que l’on réduise le prix de vente à l’heure où de grandes enseignes se positionnent sur ce marché, il est clair que nous innoverons. Pas question d’aller chercher des fournisseurs à l’autre bout du monde pour réduire les coûts de fabrication, par exemple. À plus long terme, notre ambition est d’ailleurs de développer une véritable une filière (industrielle) de la mobilité douce sur le territoire. Ce projet qui porte le nom de « Manufacture Mosellane de Mobilité » est impulsé avec la création d’un collectif qui va grandir. Il y a une place à prendre et des emplois à créer.
Avez-vous démarré la commercialisation du vélo ?
Un premier prototype a été conçu durant l’été 2020. Aujourd’hui, nous avons développé une pré-série de 3 cadres qui nous engage sur la voie de la production en série. Mais avant cela, même si cela n’est pas obligatoire, nous tenons à ce que nos vélos bénéficient d’une homologation. La procédure devrait aboutir en avril prochain. Nous débuterons alors la commercialisation tout en sachant qu’une dizaine de modèles ont déjà été pré-vendus. L’objectif, c’est de vendre une quarantaine de vélos en 2022.
Quelle est la stratégie ? Quels sont les canaux de vente privilégiés ?
Nous développerons peut-être un petit réseau de points de vente mais nous allons privilégier la vente directe. Cela implique certainement davantage de travail et d’implication mais cela nous permettra aussi de piloter le développement de Robert Bykes en cohérence avec les valeurs que nous portons. Et puis cette aventure entrepreneuriale est également passionnante car nous sommes partis de rien et que tout est donc à… faire.
Robert Bykes, c’est un effectif de combien de personnes actuellement ?
Aujourd’hui, nous sommes trois. Mais dès que la commercialisation débutera, nous recruterons effectivement des techniciens et de soudeurs, des experts de la qualité et du SAV tout en confortant nos investissements en matière de R&D de manière à étoffer notre gamme. Ce qui est certain, c’est que nous resterons toujours très proches de nos clients. Un client peut accepter un dysfonctionnement, certainement pas qu’on le laisse sans réponses et qu’on ne lui vienne pas en aide.
Pour tout savoir, notamment pourquoi ce nom de Robert Bykes : www.robertbikes.fr