Diego Lambert n’a plus le choix. Il doit licencier quinze salariés de l’entreprise de son père s’il ne veut pas finir sur la paille. Pas simple pour un glandeur qui n’a jamais travaillé. Et pourtant…
À l’approche de la cinquantaine Diego Lambert n’a pas un rond. Et pour cause, le (grand) garçon carbure volontiers au excès en tout genre : alcool, drogue… « Ma profession ? Interdit bancaire jusqu’à la gueule avec des kilos de dettes et d’impôts impayés ». Mais son père, Antonio, lui, a réussi. Il dirige une multinationale active dans le monde agricole. Aussi, n’ayant plus guère le choix, Diego se résout à contacter son père pour lui demander son aide. Et papa accepte mais pas sans contrepartie : il lui propose 50 000 euros pour remplacer sa DRH, en arrêt maladie pour « dépression ». Et cela alors que l’entreprise est en pleine restructuration et qu’un plan social est à activer. Il doit licencier quinze salariés de l’usine de son père s’il ne veut pas finir sous les ponts. N’ayant guère le choix, Diego accepte et prend les choses en main mais alors pas du tout de la façon dont l’entendait son daron. « Putain, j’ai pensé, ils se sont défoncés vingt ans pour cette boîte et moi, je vais leur filer l’adresse postale de Pôle emploi... ». Cette « farce » cruelle et dégoulinant d’humour, de désespoir et de désillusion est, comme toujours avec Nicolas Rey, servie par une écriture, vive, crue, rock. Nicolas Rey est lauréat du Prix de Flore. Il a publié une dizaine de romans parmi lesquels Treize minutes ou Mémoire courte, Prix de Flore 2000. Son dernier roman Dos au mur paraît en 2018 au Diable Vauvert. Il a aussi longtemps été chroniqueur sur France Inter dans l’émission de Pascale Clark.
Crédit illimité de Nicolas Rey