Cela fait quoi de se retrouver dans une salle de 22 000 spectateurs ?
Cela procure une émotion énorme, le sentiment d’arriver au plus haut niveau de notre discipline. Cela entraîne aussi beaucoup de pression, pour que l’équipe soit à la hauteur de cet évènement international. C’est également une belle confirmation de la popularité du sport féminin en général et du handball en particulier.
Quel est votre bilan de la saison 21/22 ?
Mon bilan est celui d’une énorme réussite. C’est d’ores et déjà la plus belle saison de Metz Handball. Car si l’on est habitués au titre de champion de France, ce qui représente un challenge de plus en plus difficile vu le niveau de la concurrence – c’est notre premier podium en Ligue des champions. Si l’on rajoute une possible Coupe de France (finale samedi 11 juin), qui serait la cerise sur la gâteau, notre saison a été parfaite.
Quelles sont les ambitions du club pour la saison prochaine ?
Mon premier objectif, et il devient désormais incontournable, reste le titre de Champion de France, même si l’on n’a pas le plus gros budget de Ligue féminine. Quand on est 24 fois champion en 33 saisons, on y prend naturellement goût et l’on se doit d’afficher cette ambition pour nos supporters et nos partenaires, institutionnels ou privés. Ensuite, on tient particulièrement à retourner au Final 4. Quand on a connu cet évènement, on ne peut plus s’en passer et on a l’ambition, bien sûr, d’essayer de faire mieux à chaque fois.
Quel premier bilan tirez-vous après une année de fonctionnement en société ?
Ce fonctionnement nous a été imposé par l’administration fiscale, et aussi par les instances fédérales. Cela a été une catastrophe en terme financier, comme on le craignait. Le passage en société nous impose de nouvelles règles, comme la TVA, qui vient se greffer au secteur marchand ou l’interdiction d’utiliser les bénévoles dans certaines activités, dans lesquelles ils étaient jusqu’à présent très précieux (pose du revêtement, boutique, buvette …). Nous avons désormais obligation d’utiliser des agences de travail temporaire. Par ailleurs la mise à disposition des Arènes par la Ville, dont nous jouissions jusqu’à maintenant, n’est désormais plus possible de la part de la collectivité et se fera désormais à titre onéreux.
Cette année va se terminer à l’équilibre sur le plan financier, mais l’année prochaine devrait être plus compliquée. C’est la raison pour laquelle nous allons devoir augmenter la billetterie et chercher de nouveaux partenaires.