On estime que 700 000 élèves sont victimes de harcèlement scolaire, toute catégories sociales confondues, dont la moitié de manière malveillante, soit 5 à 6% des élèves au total ! Dévastateur, le harcèlement peut être présent partout, dans les écoles, les collèges, les lycées.
Le harcèlement est une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique ou bien les trois à la fois. Elle est commise par un ou plusieurs élèves à l’encontre d’une victime, un autre élève. Une différence perçue chez l’autre, souvent très subjective, sert de prétexte pour les élèves agresseurs. L’apparence physique, l’orientation sexuelle ou supposée, un handicap, un trouble de la parole, l’appartenance à un groupe social ou culturel particulier, des centres d’intérêts différents, sont autant de motifs choisis par le groupe intimidateur pour isoler et porter atteinte à la victime.
Lorsqu’un enfant ou un adolescent est humilié, menacé, bousculé, battu ou reçoit des messages injurieux à répétition par téléphone ou sur les réseaux sociaux, voire une incitation au suicide, les conséquences de ces attaques sont dramatiques. Insidieusement, ces agressions répétées entraînent une dégradation rapide des conditions de vie des souffre-douleurs, avec une altération de leur santé physique ou mentale, parfois même une déscolarisation.
Le harcèlement scolaire enfin puni par la loi
Depuis le 2 mars 2022, le harcèlement scolaire reconnu enfin comme un délit, peut être puni de 3 à 10 ans de prison pour les harceleurs, en cas de suicide ou tentative de suicide de la victime (près d’une vingtaine en 2021 !) ainsi qu’une amende pouvant aller de 45 000 à 150 000 euros. Cette loi vise tout autant un élève harceleur que le personnel de l’établissement scolaire qui n’est pas intervenu pour arrêter le harcèlement.
Si vous êtes témoin ou victime de harcèlement, il ne faut pas hésiter à en parler avec un adulte de votre établissement en qui vous avez confiance, comme un professeur, un CPE, un infirmier ou encore un assistant d’éducation, mais avant tout à vos parents.
Deux numéros verts : le 3020 et le 3018 (ce dernier est destiné aux victimes de cyberharcèlement) sont accessibles gratuitement pour les élèves et leurs parents. A l’autre bout du fil, des psychologues ou des professionnels des sciences de l’éducation sont à votre écoute.