S’emporter est une chose, mais s’emporter souvent en est une autre… On n’a pas de solution à un problème, on bouillonne, puis on explose ! Est-ce vraiment salutaire ou bien dommageable ?
En psychologie, la colère est considérée comme un exutoire sous lequel se cachent d’autres émotions comme la peur, la tristesse, l’anxiété. Beaucoup pensent que fulminer permet de réduire son agressivité, qu’il vaut mieux libérer sa colère en hurlant, en se défoulant sur des objets, plutôt que de se laisser ronger par elle. Cette thérapie primale développée par le Dr Arthur Janov dans les années 1970, s’est essoufflée, car les recherches effectuées depuis ont conclu que bien au contraire, exprimer violemment sa colère développe l’agressivité. Il en est de même pour certaines activités comme la pratique de sports de combat qui accentue l’animosité envers autrui. Malheureusement, un même constat s’impose en ce qui concerne les émissions télévisées et les jeux vidéo violents !
« Qui apaise la colère, éteint le feu »
Si la colère est une émotion primaire, comme la tristesse, la joie, la peur, la surprise que tous les êtres humains partagent, tous ne l’expriment pas de la même façon. Il faut apprendre à la comprendre. Comment se manifeste-elle ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette colère ? Que veut-on exprimer à travers elle ? Que m’apprend-elle sur moi ?… Cette démarche qui peut paraître fastidieuse, permet de bien cerner notre colère pour mieux la désamorcer et nous en libérer.
Alors qu’en conclure ? La colère n’a aucune vertu cathartique, elle ne provoque que violence autour d’elle. Puisque les comportements exercent une influence sur les émotions et agissent sur les pensées, lorsque l’on sent la colère monter en nous, au lieu de l’exprimer sauvagement, mieux vaut attendre simplement qu’elle passe d’elle-même. Toute cette énergie économisée servira à des fins plus dignes comme, méditer, danser, chanter, dessiner, pratiquer certains sports, en somme, des activités qui, sans aucun doute, canalisent les emportements.