Fort d’un effectif de plus de deux cents licenciés, le club de tennis de table messin figure comme une des meilleures formations de l’Hexagone. Son équipe fanion des seniors féminines s’est trouvée à deux manches de remporter le titre européen suprême. Présentation.
À jamais les premières. Si Metz Tennis de Table cherche un slogan pour le mêler à son blason, celui-ci est tout trouvé. Les pongistes et résidents du complexe Sportif Saint-Symphorien le doivent en grande partie à leur équipe 1 féminine, vitrine de l’entité, qui dispute actuellement la finale de la ligue des Champions (voir encadré par ailleurs). Cette qualification pour se hisser au sommet du Vieux-Continent figure comme une grande première pour un club messin, quel que soit le sport et le genre confondus. Cependant, le Metz TT, connu sous cette appellation depuis 2009, et en remplacement du défunt SMEC soumis à des déboires administratifs, n’en est pas à son premier coup d’éclat. En un peu plus d’une décennie, la formation, avec à sa tête Loïc Belguise en tant que directeur sportif mais aussi entraineur de l’équipe 1 des seniors féminines, a connu une progression fulgurante, étapes par étapes. Là où le credo est d’y aller crescendo, le Metz TT est passé du maintien en Pro A féminine lors de la fin de saison 2010-2011 à son premier titre de championne de France en 2015 avec dans son effectif Fu Yu, Wu Jiaduo, Laura Gasnier et Schreiner Yun Li. Après deux nouveaux titres sur la scène hexagonale et un en coupe d’Europe, les voilà donc au seuil de la marche ultime : leur première finale de Ligue des Champions où elles sont opposées aux Polonaises du KTS Enea Siarkopol Tarnobrzeg. Pour y parvenir, la recette ne relève pas du miracle, mais de celle dur labeur et des bons choix. Christine Bocerean, Présidente du club depuis deux ans, rappelle fièrement lors de l’état des lieux : « Nous sommes un club très complet. Notre salle est remplie du matin au soir. Nous entrainons des scolaires, pratiquons le baby-ping et accueillons aussi bien des licenciés qui officient en loisirs ou en compétition. L’enseignante chercheur en psychologie à l’Université Lorraine dans le civil finit en ayant un mot sur « le centre entraînement professionnel où s’entrainent les athlètes confirmés et en devenir du club plusieurs fois par jour. » Derrière ce projet et cette formation, Loïc Belguise explique l’évolution de son club depuis son arrivée en 1993 en provenance de la petite bourgade normande de la Crique : « J’y suis arrivé en tant que joueur et j’ai décroché mon premier contrat au club en tant qu’entraineur en 98. » Le quadragénaire se souvient : « En 2001, je deviens le jeune coach de l’équipe masculine seniors qui évoluait alors en Division 1. » Son premier fait marquant intervient en 2011, avec l’équipe seniors féminine qu’il parvient à faire maintenir dans l’élite du ping français. La première joie d’une longue série à laquelle viennent Pro A Dames en 2015, 2016, 2017 et 2022 mais aussi un titre de championne d’Europa Cup en 2018. En cas de succès dans sa finale de Champions League, Metz TT écrira le plus beau chapitre de son histoire : celui d’avoir atteint le sommet de l’Europe.
La marche était trop haute…
La troupe de Loïc Belguise s’est inclinée dans la manche aller sur le score de 3 à 0 face aux favorites Polonaises de Tarnobrzeg. Maria Taïlakova et consoeurs auront tout tenté, bien aidées par le soutien des 1 600 spectateurs qui ont garni les travées du complexe sportif Saint-Symphorien. Mais cela n’a pas suffi…
Pauline Chasselin
Pur élément de la formation messin, Pauline Chasselin a gravi les échelons au sein du club. Jusqu’à figurer dans la formation messine qui joue la finale de la ligue des Champions cette saison. Entretien.
Vous avez été formée au sein de Metz TT. Et quelques années plus tard, vous voilà en finale de Ligue des Champions avec votre club formateur. Que ressent-on dans un tel cas ?
J’ai joué mon premier match professionnel avec le club en 2012. J’ai par la suite changé deux fois de club pour prendre expérience et confiance en moi puis je suis revenu cette année, car j’avais pour objectif de jouer la ligue des champions. Au final, on joue la finale, c’est historique. Je ressens beaucoup de fierté !
Que représente pour vous le Metz TT ?
Il a toujours été un grand club de ping. J’ai commencé dans un petit club du coté de Dombasle. Nous entendions parler beaucoup du club par leurs résultats. Nous grandissons d’années en années et je suis contente d’en faire partie.
Quels sont vos objectifs cette année ?
Il y a les championnats de France seniors d’ici fin mars ensuite l’objectif est d’aller chercher le titre avec le club. Nous savons que ce sera très dur. Et il y a bien évidemment la finale de la ligue des champions où nous voudrons performer après avoir créé des exploits en quarts et en demi. Sur un plan personnel, je souhaite monter au classement mondial et me qualifier au championnat du monde qui auront lieu au mois de mai.
À moyen terme, il y aussi les Jeux de Paris se profile…
J’aimerais forcément y participer, c’est mon objectif principal à moyen terme. La concurrence est rude mais tout reste ouvert ! J’ai eu la chance de participer en tant que remplaçante à Tokyo et c’était incroyable, alors en tant que titulaire dans notre pays je n’imagine même pas…
En dehors du tennis de table, quelles sont vos passions ?
Je n’ai pas énormément de temps pour faire autre chose car je voyage beaucoup mais j’adore passer du temps avec ma famille mes amis proches. Sinon, tous les sports me passionnent. Je suis aussi actuellement bien occupé par la rénovation de mon appartement et mes études.