L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) prend des initiatives pour attirer et recruter des talents. Un dispositif s’appuyant sur une exonération de loyer est notamment initié avec le soutien de Moselle Attractivité.
Ce n’est pas un scoop, l’hôtellerie-restauration fait partie des filières qui peinent à recruter. Et c’est plus vrai encore en Moselle puisque bon nombre de professionnels partent travailler au Luxembourg, le Grand-duché offrant de meilleures rémunérations. Face aux difficultés de recrutement – 3 000 postes sont à pourvoir-, la filière s’organise. Lors d’une conférence de presse, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) Moselle a annoncé différentes mesures alors que des discussions visant à revoir à la hausse les salaires des apprentis sont menées à l’échelon national. Bien évidemment, il est question de davantage communiquer en direction des jeunes et sur les métiers via les réseaux sociaux. La création d’un Umih Jeunes a aussi été initiée afin de mieux échanger avec la jeune génération. La filière travaille encore à l’amélioration des conditions de travail afin, entre autres, d’éviter les coupures entre les services. Pour attirer des talents, l’Union entend également mettre un place un dispositif innovant, dans les prochaines semaines. Déployée en collaboration avec l’agence Moselle Attractivité, l’idée consiste à prendre en charge le loyer du pro qui vient d’un autre département et cela durant sa période d’essai. « Nous avons des professionnels intéressés. Cette opération permettrait de nouer une relation de confiance avec l’employé », estime Christophe Thiriet, le président de l’Umih Moselle. L’avenir dira si la démarche est pertinente ou pas en sachant que la pénurie de main-d’œuvre est nationale. Et même européenne. D’ailleurs, au Luxembourg, les restaurants, cafés et hôtels recherchent 1 500 personnes (en octobre dernier). Et ils s’activent, eux aussi, pour gagner en attractivité. Durant l’été dernier, le secrétaire général de l’Horesca (Fédération Nationale des Hôteliers, Restaurateurs et Cafetiers), François Koepp, a insisté sur la nécessité, pour la filière, de gagner en flexibilité afin de réduire les déplacements des salariés frontaliers.