Réduction de 83% des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire d’ici 2050, amélioration des conditions de vie de la population, optimisation des consommations d’énergie… Très engagée en matière de transition écologique, l’Eurométropole de Metz déploie son deuxième PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial).
En novembre dernier, les élus de l’Eurométropole ont arrêté un nouveau Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) avec pour ambition d’agir, très concrètement, en faveur du territoire en réduisant son empreinte environnementale, développant son attractivité et sa qualité de vie, en allégeant, aussi, ses dépenses énergétiques, voire sanitaires. Moteur de la transition écologique à l’échelle du territoire, ce nouveau PCAET est adopté pour une période de 6 ans.
Et force est de constater que l’Eurométropole de Metz est ambitieuse. Car l’urgence climatique s’intensifie et requiert d’être très offensif, c’est un fait. Mais aussi car il y a matière à capitaliser sur les enseignements et les avancées obtenues lors du premier PCAET initié en 2015, pour aller de l’avant. Ce plan a permis d’engranger de l’expérience et de la donnée. Ambitieuse, encore, car en matière de transition écologique, il importe de prévenir plutôt que de guérir. Et c’est d’autant plus vrai quand vous disposez de diagnostics partagés, d’avis éclairés, d’expertises avérés, d’une photo précise des réalités. C’est le car pour ce 2e Plan que la collectivité a tenu à co-construire avec les acteurs du territoire. Les associations, entreprises, communes et institutions ont été sollicitées et invitées à s’exprimer tout comme les citoyens.
Au registre des défis prioritaires, la collectivité entend, par exemple, continuer à réduire sa consommation énergétique avec pour objectif d’atteindre -25 % en 2030, par rapport à 2012. Et cela en agissant notamment sur le secteur résidentiel qui est le poste le plus énergivore du territoire, notamment dû au chauffage au gaz et à des énergies renouvelables encore peu présentes sur le territoire. Autre priorité : ralentir les émissions de gaz à effet de serre avec pour objectif un recul de 40 % en 2030, par rapport à 1990) en transformant nos façons de nous déplacer. Il importe encore d’agir pour améliorer la qualité de l’air et la santé publique, en agissant sur les oxydes d’azote émis par les transports et les particules fines qui proviennent de divers secteurs (résidentiel, agriculture, transports…).
Pour agir, toute une panoplie d’actions est programmée à différentes échéances, en collaboration avec de multiples partenaires. Toute une intelligence est également mobilisée pour exploiter les données disponibles, définir des objectifs très précis et les critères qui vont permettre de mesurer l’efficacité de ce qui est engagé. Il s’agit d’être pragmatique et efficace, de veiller à ce que les contraintes en lien avec le climat soient aussi des opportunités en termes de bien-être ou d’attractivité territoriale. La montée en puissance de l’Agence Locale de l’Energie et du Climat du Pays Messin (ALEC du Pays Messin) qui accompagne les usagers dans leurs démarches d’économies d’énergie et de rénovation énergétique, en est une illustration de cette volonté de l’Eurométropole d’être dans l’action concrète. Son budget a été multiplié par 7 depuis le début du mandat de François Grosdidier, le maire de Metz. Le développement de tout un écosystème autour de la filière hydrogène « vert » avec pour ambition de décarboner le transport routier est une autre ambition clairement affichée (et activée). Dans un registre différent, citons encore les différentes expérimentations initiées au bénéfice de la biodiversité, des économies d’énergie ou de la végétalisation et du déploiement d’îlots de fraîcheur ou bien encore les innovations en lien avec la gestion des déchets.
À noter enfin que l’ambition de la collectivité en faveur de la transition écologique a récemment été saluée. En décembre, la Commission nationale du label Territoire Engagé Transition Écologique a décerné le label Climat Air Energie 3 étoiles à l’Eurométropole de Metz, pour 4 années supplémentaires. « Elle reconnait ainsi la qualité des projets réalisés ces dernières années, mais aussi l’ambition des actions à venir », souligne l’Eurométropole de Metz.