Depuis le 19 janvier, une demi-douzaine de voitures-radars banalisées sillonnent les routes du département. Elles flashent les véhicules qu’elles croisent comme ceux qui les doublent.
La décision de confier dans l’ensemble des départements la conduite de véhicules-radar à des opérateurs privés a été prise par le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 2 octobre 2015, rappelle la Préfecture de la Moselle.
Cela a donc un peu tarder mais, c’est fait, les voitures-radars sont déployées en Moselle depuis le 19 janvier 2022. Cinq ou six véhicules composent la flotte, pour l’instant. Première précision, les chauffeurs de ces véhicules ne sont pas autorisés à sillonner les routes comme ils l’entendent. Les trajets réalisés et les plages horaires de contrôle, sont fixés par les services de l’État, en fonction uniquement des critères d’accidentalité et de trafic en Moselle. Comprendre que les contrôles seront plus fréquents sur les routes les plus accidentogènes.
Autre point important, les entreprises prestataires ne sont pas non plus rétribuées au nombre d’infractions détectées. De fait, lorsque la voiture-radar circule, son conducteur ignore les infractions relevées. « Ainsi, l’entreprise titulaire du marché ne peut ni accéder aux clichés de verbalisation, ni connaître le nombre d’infractions constatées par le biais des véhicules dont elle a la charge », précise la Préfecture. Bien entendu, toutes les données collectées qui sont envoyées aux officiers de police judiciaire, sont cryptées.
10 % de marge de « tolérance »
En ce qui concerne la petite marge de tolérance, elle est 10 km/h en plus de la vitesse autorisée, ou 10 % au-delà de 100 km/h (les radars fixes sont autour de 5 km/h). « Toute personne normalement attentive aux limitations de vitesse peut donc rouler sans crainte d’être verbalisée », précise la Préfecture. Faudra juste se montrer un tout petit peu plus vigilant encore à l’amorce d’une descente… Avec la mise en service des voitures-radars, les forces de l’ordre seront plus disponibles pour effectuer d’autres types de contrôles sur les routes (alcool et produits stupéfiants, par exemple) et prévenir des comportements dangereux.
Pour rappel, la vitesse, excessive ou inadaptée, est en cause dans 1 accident mortel sur 3.