Paul Diacre (8e siècle) semble être le plus ancien auteur à avoir consacré quelques mots au Graoully qui est né serpent. Comme toutes les légendes, celle du Graoully a connu diverses versions (et interprétations) au fil des années et des siècles. Elle symbolise la victoire du bien sur le mal, celle du christianisme sur le paganisme. Tout ne relève pas de la fiction puisque Saint Clément a bien existé. « L’Église de Metz est fondée aux alentours de 280 par saint Clément, venu peut-être de Rome par la grande voie marchande qui, de Lyon, menait en Germanie. Dans les années qui suivirent, le christianisme se répand largement dans et hors la ville de Metz, de sorte qu’au Ve siècle, il conservait allant et vigueur malgré le sac de Metz par Attila (451), lequel avait anéanti toutes les églises de la cité, sauf l’oratoire de Saint-Étienne, ancêtre de l’actuelle cathédrale », peut-on lire sur le site internet du diocèse de Metz. Le dragon n’a pas existé mais cela ne l’empêche nullement d’être encore présent ici et là, à travers toute la cité. Il est visible rue Taison, bien entendu. Mais il a également laissé des traces de son « passage » du côté de la cathédrale Saint-Etienne, de la Place Jeanne d’Arc ou bien encore en face de l’Enim, au Technopole (voir ci-contre), pour ne citer que quelques endroits. Sportif, il s’est longtemps affiché sur le blason du FC Metz et Grayou est le nom de la mascotte officielle du club qui propose même, depuis peu, une parure de lit avec la bobine du dragon. Mais celui-là n’empêche personne de dormir. En tout cas a priori.
À l'automne 1944, les troupes américaines de la 3e Armée, sous le commandement du général George S. Patton, lancent une offensive stratégique pour traverser la Moselle, s'emparer de...
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