Dans notre numéro 11 du 27 juin 2022, nous donnions une information passée quelque peu inaperçue : les féminines du Rugby Club de Metz Moselle étaient devenues championnes Grand Est régionale 2 de rugby à 10. Quelques mois plus tard, il est temps de faire un bilan de mi-saison avec Hayet Meniri-Pankaduz, la responsable de la section féminine du club.
8 matchs, 8 victoires : le bilan est indiscutable pour les féminines du Rugby Metz Moselle, qui caracolent en tête de leur championnat régional, après une montée amplement méritée. La victoire du 27 novembre dernier à Haguenau, chez les coleaders, a permis aux messines de prendre seules la tête du championnat. Hayet Meniri-Pankaduz, la responsable de la section, est « très fière de son staff, à qui elle attribue le mérite de ces résultats. Les coachs, Vito Silva et Franck Kieffer, savent transmettre leur savoir et motiver le groupe de 17 joueuses. Cette situation est le fruit de leur travail. Sans oublier l’investissement de la manager de l’équipe, Fabienne Dalmard, qui est à l’écoute du groupe et participe à son excellent fonctionnement ».
Et l’avenir ? La saison prochaine ?
Sur ce sujet, Hayet est claire : « il ne nous est pas possible, dans l’immédiat, d’accéder au championnat national. Ça signifierait pour nous, de passer de 10 à 15 joueuses sur le terrain, avoir une école de rugby et une équipe de moins de 18 ans. Mais on y travaille, c’est le but que l’on s’est fixé. On va profiter de la dynamique actuelle pour mettre en place ces structures. Il faudra compter également avec l’aspect financier, car le fonctionnement, notamment les déplacements, ont un coût supérieur à celui de la situation actuelle. Mais on va entamer un travail de fond pour mettre en place ces structures ».
À noter que le groupe est ouvert à toutes, même en cours de saison. Les entrainements ont lieu les mercredi et vendredi de 20h à 21h30 au stade du Rugby Club de Metz, à la Grange aux Bois.
Pour tout renseignement : feminine@metz-rugby.fr
Le rugby féminin au niveau international
Le rugby à XV féminin suit exactement les mêmes règles que le rugby à XV pratiqué par les hommes. Dans la foulée du renouveau des années 1980, après le sexisme des années 60, le rugby féminin s’est organisé comme son homologue masculin, autour d’un évènement majeur : la Coupe du Monde. Depuis 1991, 9 compétitions ont été organisées, une tous les quatre ans, et ont vu les néo-zélandaises survoler les compétitions (6 titres), laissant les miettes aux anglaises (2 victoires) et aux États-Unis (une victoire). A noter que les françaises ont terminé sept fois à la troisième place sur neuf participations. En 2014, les médias se sont enfin intéressés à cette compétition, la coupe du Monde étant organisée en France. En 2022, le mondial organisé en nouvelle Zélande a connu un relative bonne couverture télévisuelle en Europe, et nombreux sont les français qui ont suivi les exploits de nos bleues échouant aux portes de la finale.
Sur le plan européen, depuis 1996, le tournoi des 6 nations féminin est organisé tous les ans, comme pour les masculins. L’hégémonie anglaise (16 victoires sur 25 participations) ne laisse que peu de places aux autres nations, la France se classant deuxième au palmarès avec 6 victoires pour 22 participations.
Le point sur les garçons
Évidemment, tout le monde est un peu déçu du classement actuel. Mais il faut regarder en arrière : en mai, on n’avait plus d’équipe du tout. Le miracle, c’est d’avoir pu redémarrer une nouvelle saison. Ensuite, on a deux équipes qui tiennent un peu la route. Il ne fallait pas s’attendre à tout gagner. On pensait même redémarrer la saison en N3, pour éviter les difficultés sportives. Aujourd’hui, le moral est bon. Il faut tenir le coup. Ça va mieux sur le plan financier. Même si on descend en Fédérale 3, ça ne sera pas une catastrophe. Les gars sont prêts à gagner les trois ou quatre matchs qu’il faut pour se maintenir. Les partenaires sont revenus et nous font confiance. Pour les autres sections, tout va bien sur le plan sportif : les féminines caracolent en en tête, comme nos équipes de jeunes ».
Hubert Barth, Président du Rugby Club Metz Moselle