Juste avant que ne débute la 5e vague Covid 19, l’Insee Grand Est a publié le bulletin de santé socio-économique de la région Grand Est au 3e trimestre 2021. L’organisme passe ainsi en revue tout une série d’indicateurs, notamment celui de la construction qui connait une embellie.
Entre octobre 2020 et septembre 2021, 33 500 logements ont été autorisés dans le Grand Est. Cela représente une progression de 24 % par rapport aux douze mois précédents et + 20 % par rapport à la période correspondante avant la crise sanitaire. À titre de comparaison, en France, l’évolution a été de + 16 % sur un an. « Dans les départements alsaciens et en Moselle, qui concentrent les deux tiers des autorisations, les hausses vont de 22 % à 29 %, tandis que la Meurthe-et-Moselle enregistre une poussée de 65 % », précise l’Insee.
Dans le secteur non résidentiel, l’embellie est encore plus marquée pour les ouvertures de chantiers. 2,1 millions de m2 de locaux ont été commencés, soit + 40 % sur un an, contre + 2 % en France. Le Bas-Rhin et la Moselle, qui comptent près de la moitié des surfaces commencées dans la région, contribuent pour l’essentiel à cette embellie avec des progressions annuelles de respectivement 46 % et 80 %. La Marne est le seul département où les mises en chantier (non résidentielles) sont en baisse (- 5 %).
Quand le bâtiment va, tout va ? Disons que c’est plus nuancé à lire les données de l’Insee.
Avec 6,6 millions de nuitées entre juillet et septembre 2021, la fréquentation des hébergements touristiques marchands du Grand Est progresse de 14 % par rapport à la même période de l’année 2020, mais ne rattrape pas le niveau d’avant-crise, et s’avère encore en repli de 18 % comparé au 3e trimestre 2019.
En ce qui concerne la création d’entreprises, 14 023 entreprises ont été créées dans le Grand Est, au 3e trimestre. Bien qu’elles soient en baisse de 10,6 % par rapport au trimestre précédent, elles restent nombreuses et supérieures au niveau d’avant-crise : + 16,3 % par rapport au 4e trimestre 2019.
Au 3e trimestre 2021, l’emploi salarié progresse et dépasse son niveau d’avant-crise. L’hôtellerie-restauration et les services aux particuliers sont des secteurs dynamiques, alors que l’activité industrielle reste en dessous du niveau qu’elle avait fin 2019, compte tenu de la pénurie de matières premières et des difficultés d’approvisionnement. Sans surprise, l’industrie automobile est particulièrement impactée.