Du sport santé à celui pour se mettre en compétition, ou encore pour prendre une bonne dose de plaisir et se muer en Jedi : tout le monde est le bienvenu au sein de la Société d’Escrime de Metz. Revue des ambitions et des multiples projets du club présidé par Thomas Barthélémy, son meilleur VRP.
Du mouvement ! Il y en a dans la salle d’armes qui jouxte la piscine de Belletanche en cette soirée de fin d’hiver. A cette effervescence vient aussi se mêler le bruit. Les fleurets s’acoquinent pour faire sublimer le choc du métal. Au milieu de ce spectacle où les femmes et hommes en combinaisons blanches et cachés sous leurs masques avec un treillis métallique cherchent à se toucher du bout de leurs armes, Thomas Barthélémy observe. Le Président de la Société d’Escrime de Metz se tient là. Il est discret mais cela ne l’empêche pas d’être affable. A la tête de « son » club depuis février 2020, et gouverné par la passion, le responsable commercial de chez Manuloc pourrait passer de longues heures à discuter des projets qu’ils souhaitent mettre en œuvre pour les 150 licenciés de l’entité messine.
Il a repris les rênes de la SE Metz il y a maintenant deux ans, alors que le dynamisme du club s’essoufflait. Depuis, il a investi la salle d’armes avec un leitmotiv : « Que ça pulse ! Faire bouger les choses ! » Des paroles aux actes, cela se concrétise notamment par un gros coup de neuf donné aux matériels en direction des sociétaires. Le Président avance la solide ambition : « Grâce à cet investissement, nous souhaitons que la salle obtienne le label Terre de Jeux pour accueillir une délégation internationale d’escrimeurs dans le cadre des Jeux Olympiques 2024 de Paris ». En attendant l’Olympiade française, le club s’active aussi sur d’autres pistes comme celle de s’ouvrir à un large public. L’association et ses 10 zones métalliques de combat est ouverte quatre jours de la semaine à ses licenciés dont les différences viennent apporter leurs lots de richesses. Il y a les fleurettistes, conventionnels, qui s’adonnent à la spécialité de la SE Metz. Il y a aussi celles et ceux que le Président nomme avec un brin d’affection « les huluberlus ». Ils sont une trentaine à se livrer à des combats plus fun de sabre laser dans des costumes de Jedi. D’autres licenciées mènent un combat d’un tout autre ordre : celui de vaincre la maladie. Et elles sont accueillies par le nouveau maitre d’armes de la SE Metz, Etienne Moinard, qui a reçu une formation en ce sens. Le gaillard de 24 ans dispense chaque mercredi matin une séance. Le nom du projet est simple et prend tout son sens dans la salle d’armes : RIPOSTE.
À la vue de tous ces projets qui fourmillent, le Président Barthélémy rappelle avec fierté cette idée simple qui lui est chère : « Ne pas cloisonner l’endroit à un seul domaine ». Et cet état d’esprit porte ses fruits car depuis son arrivée à la tête du club, celui-ci a gagné des licenciés. Un exploit en temps de crise sanitaire. Le seul à l’avoir fait dans le Grand Est. Cette réussite en appelle d’autres à savoir la mise en place d’une section sportive en accord avec le Lycée Robert Schuman qui se trouve à deux pas de la salle. Avant de créer un pôle d’excellence pour la zone Est ? « C’est dans les cartons, et il serait question de devenir un grand centre du fleuret. » En attendant de le devenir, le club organisera dans sa salle le championnat du Grand Est le week-end du premier mai. La structure, créée en 1955, n’a pas pu franchir dignement le cap de ses 75 ans en 2020 en raison de la situation sanitaire, mais au regard de la multiplication de ses projets, la SE Metz est promise à vivre encore de belles fêtes !
» BIEN PLUS QU’UN PROJET «
La directrice du Comité de Moselle de la Ligue contre le Cancer revient sur le partenariat mis en place avec la Société d’Escrime de Metz
En quoi consiste le projet RIPOSTE ?
Plus qu’un projet, c’est une solution d’activités physiques en direction de femmes atteintes ou en rémission du cancer du sein. RIPOSTE a du sens et signifie « Reconstruction – Image de soi – Posture – Oncologie – Santé – Thérapie – Escrime ». Les femmes se battent symboliquement contre la maladie avec leurs sabres. Elles bénéficient de la gratuité de l’action grâce aux partenariats entre la Ligue contre le Cancer et les clubs concernés.
Comment se concrétise la mise en place de ce projet au sein de la société d’Escrime de Metz ?
Elle se manifeste par un partenariat encadré par une convention annuelle et renouvelable signée avec le Président du club et le maître d’armes. Les personnes qui participent à ces activités bénéficient d’un atelier d’1h30 par semaine et bénéficient du bienfait du sport aussi bien sur le plan corporel que moral.
Combien de personnes bénéficient de ce programme au sein du club ?
Pour l’instant, elles répondent au nombre de six mais le programme peut accueillir encore plus de femmes. Leurs venues se réalisent grâce à l’aval des médecins généralistes et oncologues auprès desquels nous insistions fortement afin qu’ils prescrivent ce genre d’animations.
Quelles modalités sont à suivre pour les personnes qui seraient intéressées pour en profiter ?
Si une personne malade est intéressée par ces activités physiques adaptées que nous mettons en place, il ne faut surtout pas qu’elle hésite à contacter la Ligue contre le Cancer qui l’accompagnera dans cette démarche.