« Ensemble, plus haut ! ». Comme le stipule son slogan, le Thionville Moselle Handball gravit logiquement les échelons de saisons en saisons et connaitra les joutes de la Nationale 1 l’année prochaine. Une nouvelle présidence avec des choix forts vient expliquer en partie ce succès. Présentation.
Il y a des dates qui marquent et qui forgent l’Histoire d’un club. A coup sûr, le samedi 20 mai 2023 en fera partie pour le Thionville Moselle Handball. En cette fin de soirée où l’été approchait, cette formation de la deuxième plus grande ville du Département compostait son ticket pour la nationale 1 en venant à bout de Cernay, un concurrent direct pour la montée. Dans leur antre du gymnase Jean-Pierre Adams, les joueurs et membres du staff pouvaient alors entamer une communion avec les 1 700 supporters présents.
Parmi eux, des anciens joueurs se mêlaient joyeusement à des résidents de l’EHPAD Domytis qui se trouve à deux pas du gymnase mais encore des jeunes de milieux défavorisés de la ville. Le jaillissement de cette fête venait attester de l’engagement du THMB dans le volet social, lui qui est pleinement convaincu des bienfaits et des valeurs du sport.
Une marée jaune et bleue s’apprête donc à déferler sur le troisième niveau français de handball lors de l’exercice prochain, quatorze ans après l’avoir quitté. Ce renouveau a été insufflé depuis l’arrivée de Grégory Wagner en 2020 à la tête de l’entité. Depuis sa prise de pouvoir, les Thionvillois ont connu deux montées en autant d’années. Ce dernier explique : « Nous avons effectué des recrutements assez judicieux avec l’arrivée de quelques anciens professionnels comme le gardien Vincent Lagrange. » La recette a vite pris pour l’équipe fanion du club. Pour autant, Grégory Wagner ne veut pas oublier l’autre principal objectif qui est la formation : « Nous souhaitons posséder à terme une équipe en championnat de France U18. » L’idée est simple : « Performer a tous les niveaux et fournir les meilleurs éléments à l’équipe 1. » Pour cela, une section sportive a déjà été mise en place au collège et lycée Hélène Boucher avec pour idée de faire monter en puissance tous ces jeunes. Victime de leur succès, le boss du TMHB se réjouit d’avoir eu « une cinquantaine de jeunes qui s’est présentée à la dernière campagne de détection et sentir que le club retrouve une position qui était celle de Thionville il y a quelques années. » Il poursuit : « Nous voulons continuer à faire progresser notre vingtaine de formateurs. Il faut que nous crantions à tous les niveaux. Cela nécessitera du travail. Nous sommes sur la bonne voie ! »
Surtout, le club peut aussi se targuer de retrouver une identité forte qui la caractérise depuis sa création en 1949. Charly Brulé, entraineur de l’équipe espoir, responsable technique mais également mémoire vivante du club se réjouit : « Avec notre grosse ambition, nous retrouvons un niveau qui correspond à l’histoire du club. Nous n’arrivons pas là par hasard. » Il espère aussi qu’un fait sera conjuré : « Nous avons touché à chaque reprise le plafond de verre avec la Nationale 1, nous allons tout faire pour le briser. » Pour cela, les joueurs cadres comme Clément Romero, Jimmy Sibille ou encore la pépite Yoann Decet ont été prolongé. Grégory Wagner promet : « Chacun apporte sa pièce à l’édifice. » Et les fondations semblent assez solides pour rester à l’étage où le club se trouve désormais. Et pourquoi pas aller plus haut afin de respecter définitivement son slogan…
Kolia : » Un véritable MC ! «
Il anime avec énergie les soirs de match à domicile. Entretien avec le speaker du TMHB dont on n’a pas fini d’entendre parler…
Vous êtes un enfant du club. Cette montée en Nationale 1 doit forcément vous ravir…
Pour moi, c’est historique car je suis né dans ce club. Serge Kinne, le fondateur, est mon oncle. Mes parents m’ont mis dans le hand et je n’ai plus jamais arrêté.
Les joueurs ont pu compter tout au long de la saison sur votre énergie inépuisable en tant que speaker…
J’ai commencé il y a 12 ans en tant que speaker officiel pour les championnats du monde féminin de handball aux Arènes de Metz. A partir de là, j’ai fait une dizaine de matches de coupe d’Europe avec Metz handball et quelques matches de l’équipe de France masculine. J’avais stoppé et Thionville est revenu me chercher il y a deux ans. J’aime être ce huitième, neuvième, dixième homme sur le terrain (rires). Nous sommes invaincus depuis 2 ans, on peut dire que je suis un peu le porte bonheur.
En quoi vous démarquez-vous dans vos animations de matches ?
Je suis un homme de scène avec plus de 1 000 concerts, donc j’apporte une touche artistique. Je suis dans l’improvisation totale. Je joue avec les éléments, le match est comme un film et moi j’en fais la bande son originale. Je suis un véritable MC, je fais des percussions !
Votre manière d’animer vous a valu une mise en avant médiatique. De quoi vous donner envie d’aller toquer à la porte de plus gros clubs ?
Complètement, j’ai envie de taquiner la Division 1 de handball. Mais je pense que le sport qui s’y prête le mieux est le basket avec les temps morts et l’état d’esprit. Plusieurs clubs de foot m’ont déjà contacté.
A côté de cela, vous êtes connu pour être un membre du groupe de musique Roots Intention Crew. Quelle est votre actualité ?
C’est la prochaine sortie d’un album solo. Il sortira courant 2024 je vais frapper très fort avec une chanson et un clip tous les mois à partir de la rentrée. Ce sera de la world music, de l’electro, du hip hop, de la chanson française mais aussi de l’afrobeat.