Ils sont de retour, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Les Boys, ce groupe de justiciers autoproclamés, sont à nouveau prêts à en découdre avec les super-héros qui pourrissent leur existence.
Au cinéma comme en série, les fictions mettant en scène des super-héros tiennent le haut de l’affiche depuis un moment maintenant. Et si les adaptations des œuvres de Marvel ou DC Comics peuvent avoir quelque chose de lassant, tant le scénario est souvent convenu, The Boys apporte un vent de fraîcheur décapant, dans la lignée de Deadpool ou de Watchmen, mais en encore plus noir et irrévérencieux. Imaginez un monde alternatif semblable au notre en tout point, à l’exception près que les super-héros existent et vivent parmi nous. Maintenant, imaginez que ces super-héros soient devenus des produits de consommation hypermarketés, représentés par des agents, omniprésents sur les réseaux sociaux, et transformés en d’innombrables produits dérivés. Dans The Boys, chaque ville ayant les moyens de se le permettre fait même l’acquisition d’un être superpuissant, qui leur est vendu par Vought International, une entreprise américaine qui ne recule devant rien pour promouvoir les super-héros. Le groupe des Seven est constitué des individus aux superpouvoirs les plus en vogue : parmi eux, certains incarnent la parodie terrifiante de personnages de comics célèbres, à commencer par Homelander, chef de la bande et sorte de Captain America aussi invincible que sociopathe. Car la notoriété des super-héros a la fâcheuse tendance à leur monter à la tête : loin d’être des modèles de vertu, ils n’hésitent pas à abuser de leurs pouvoirs (littéralement), n’ayant que faire des conséquences de leurs actes. Hughie, employé dans un magasin d’électronique à New York, en fait les frais : alors qu’il se promène avec sa petite-amie, cette dernière est accidentellement mais brutalement tuée par A-Train, l’un des Seven et surtout l’homme le plus rapide du monde. Ce dernier ne sera pas mis en cause et s’en sortira en faisant de plates excuses à la télévision. Désespéré, Hughie tente de reprendre le cours de sa vie après cet événement traumatisant. Il est alors contacté puis recruté par Billy Butcher, un homme pour le moins violent qui a fondé The Boys, un groupe de justiciers humains cherchant à neutraliser les super-héros. Ils s’attaquent aux Seven, et tous les coups sont permis pour anéantir ces derniers. Car dans The Boys, exit le manichéisme traditionnel qui oppose gentils contre méchants : les antihéros sont partout, aussi bien du côté des humains ordinaires que des individus dotés de superpouvoirs.