Premier club mosellan avec des ambitions avérées de professionnalisation, le Metz Basket Club s’approche doucement mais surement de son objectif. Son équipe senior est en passe de monter en Nationale 1 tandis que le travail de formation porte ses fruits. Présentation, sans coup de semonce, de cette véloce entité surnommée les Canonniers !
Après une dizaine d’années à résider au quatrième étage du basketball français, les Canonniers de Metz veulent céder leur bail pour monter en gamme. Le club présidé par Bruno Blin vise plus haut, plus grand, à l’image de leurs recrues récentes comme Gary Florimont ou encore Florent Pietrus. Ces deux gaillards qui toisent le double mètre sont arrivés avec leurs bagages chargés d’expériences du haut niveau. Si le premier joueur cité est passé par moult clubs en Pro A et pro B, le second a fait partie de la bande à Tony Parker, championne d’Europe en 2013. Ils viennent s’ajouter à un solide collectif composé d’autres guerriers qui se nomment Auston Calhoun, Alexandre Karolak, Etienne Ory ou encore le capitaine exemplaire Henok Affa. Si l’entame de saison de la troupe de Stéphane Frantzel s’est révélée assez poussive, les Messins restent sur une série affriolante de dix succès d’affilée et trustent les premières places. La Nationale 1, troisième échelon hexagonal de la balle orange, se trouve dans la ligne de mire. Bruno Blin rappelle que : « C’est l’objectif numéro 1 à court terme. »
Au bal des ambitions, il y a aussi celle de figurer comme le fer de lance du basket en Moselle. L’appellation Canonniers se trouve sur tous les terrains et envahit les parquets. Le président de la formation messine se voit ravi de diriger une entité : « Proche des autres clubs locaux, notamment en créant des animations de concert avec le comité départemental de basket. » Il explique avec un certain plaisir : « Nos joueurs se rendent quelques mercredis dans d’autres équipes à la rencontre des enfants pour leur inculquer la science du basket mais aussi échanger et faire des séances des dédicaces. » Et ce rôle de grand frère permet de créer un engouement que l’on retrouve lors de chaque partie à domicile. Les travées du Complexe Saint-Symphorien se remplissent de plus en plus pour atteindre en moyenne les 1 300 spectateurs par match. Ce changement de dimension résulte de la bonne volonté de toutes les composantes du club et notamment de l’arrivée il y a trois ans de Denis Robert et Lionel Gocel à la tête de la direction. Les deux hommes d’affaires -et passionnés de la balle orange- sont venus insuffler une nouvelle ère.
Si l’équipe senior figure comme une merveilleuse vitrine du basket pour l’agglomération messine, le Président Blin ne veut pas oublier pour autant tous les autres éléments qui composent le club né en 1996 de la fusion de trois clubs d’alors de la cité du Graoully : le Cercle Omnisports Messin (COM), le Metz Technopole Basket (MTB) et la section basket-ball du Stade Messin Etudiants Club (SMEC). Bruno Blin le concède forcément avec une certaine fierté : « Depuis mon arrivée à la tête de la présidence en 2009, notre club est devenu le premier club de Moselle et le quatrième du Grand Est. » Avec 413 licenciés et 17 équipes engagées en championnat, des plus jeunes aux vétérans, l’étendard messin flotte sur la scène locale jusqu’aux antres nationales.
Et la troupe de Stéphane Frantzel sera déterminée à faire à nouveau honneur à son écusson le samedi 5 mars à 20h dans leur complexe Saint-Symphorien face au leader Récy-Saint-Martin. Il sera alors question de lutte pour le sommet de la division. Les Canonniers auront à cœur de prouver à leur concurrent que remporter les batailles est devenu une seconde nature.