Il est venu le temps de dire adieu à Killing Eve, série acclamée par la critique et le grand public durant ses quatre saisons. Œuvre criminelle sarcastique et féministe, la série raconte la traque haletante d’une tueuse à gage par une agente du MI6 plus que déterminée. Ou l’inverse, cela reste à voir….
Méfiez-vous du visage doux et espiègle de Villanelle, orpheline russe : derrière cette jeune femme d’apparence délicate et ingénue se cache en réalité une tueuse à gage hors pair. Aperçue dans My Mad Fat Diary ou encore Doctor Foster, Jodie Comer campe ici le rôle d’une psychopathe facétieuse et sans cœur, dont les sanglantes missions de meurtres l’enthousiasment tout autant que la haute-couture ou les langues étrangères. Sa dernière obsession se porte sur Eve Polastri, interprétée par Sandra Oh (connue pour son rôle de Christina Yang dans Grey’s Anatomy). D’abord bureaucrate pour le MI5, Eve est responsable de la protection des témoins. Son travail et sa vie bien rangée l’ennuient : aspirant à une existence plus stimulante, elle dissimule un goût accru pour le crime et les femmes assassines. C’était sans compter sur le meurtre minutieux et efficace d’un homme politique russe, en pleine rue. Eve suggère alors à ses supérieurs hiérarchiques que le coupable est loin d’en être à son premier assassinat de personnalités des hautes sphères, et que – surprise ! – il s’agit d’une femme. En effet, elle affirme que seule une femme est capable d’approcher ces messieurs, pourtant protégés par des gardes du corps, sans éveiller leurs soupçons. Eve finit par être recrutée en temps qu’agente pour une mission non officielle du MI6. Elle doit alors découvrir ce qui se trame derrière différents assassinats, visiblement tous liés à une jeune femme : Villanelle. La série explore la fascination et l’attraction singulières de la tueuse à gage pour Eve et réciproquement. Les deux femmes sont faites pour se rencontrer. C’est à travers l’Europe qu’un jeu du chat et de la souris s’installe entre la meurtrière et l’agente, de Londres à Moscou, en passant par Paris et Berlin. Un jeu troublant tant on ne sait parfois qui des deux est le félin ou le rongeur.