Couchez-vous, on vous couvre. C’est un peu la morale pas morale de l’histoire. Dans son dernier livre, Faites entrer l’acquitté (éditions Robert Laffont), Gilbert Thiel retourne la table. Mieux que raconter l’ixième épisode de la saga des condamnés injustement, il déterre des affaires où les coupables sont acquittés contre toute attente et laissés libre au bénéfice, non du doute, mais de la survie de petits arrangements entre amis. Quand un juge paresseux, ou moralement infirme, pénètre la chambre des connivences entre experts ou celle des désirs de plaire, surtout au pouvoir, cela donne lieu à des affaires et procès rocambolesques, drôles ou sinistres. Aucun milieu social, aucun siècle, n’échappe à cette tragi-comédie judiciaire et politique. Dans le livre de Gilbert Thiel, qui s’attarde sur la période 1880/1945, on croise cette foultitude de miraculés, dont une misérable Jeanne Weber, « l’ogresse de la Goutte-d’or », multi-meurtrière d’enfants et absoute pour protéger la réputation de médecins du sérail. Quelques pages plus loin, l’on découvre l’épouse d’un ministre en vue, Joseph Caillaux. Henriette Caillaux assassine le directeur du Figaro dont le seul tort fut de faire son boulot et d’avoir, il est vrai, rudement chatouillé les orteils ministériels. D’abord « inculpée pour homicide volontaire avec préméditation », elle est finalement acquittée. On dit merci qui ? Merci Monsieur Albanel : « Le président de la cour d’assises, le conseiller Louis Albanel, était une relation du couple Caillaux et sa complaisance à l’égard de l’accusée pendant les audiences lui avait attiré une remarque publique fort désobligeante de la part d’un juré ».
Près de Metz, Le Mont Saint-Quentin célèbre ses 30 ans de classement en tant que site protégé. Ce dimanche 15 septembre, l’Eurométropole organise une journée de festivités à...
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