L’exercice 2023-2024 sera celui du plein régime. François Grosdidier, Maire de Metz et Président de l’Eurométropole, l’a présenté comme tel lors de sa conférence de presse de rentrée le vendredi 1er septembre dans le petit salon de l’Hôtel de Ville. Le cap est fixé avec de nombreux investissements à venir.
Face à un contexte général où les difficultés sur un plan national et international s’enchaînent, le premier magistrat de la capitale mosellane annonce avec détermination : « redoubler de volonté plutôt que de renoncer ». Depuis l’entame de son mandat, il a lui a fallu « composer avec des urgences comme la crise sanitaire du Covid ou la guerre en Ukraine » mais aussi « appréhender une situation financière invitant à peu de marges de manœuvre héritée du maire précédent. » Pour autant, le successeur de Dominique Gros formule le souhait de « prélever à hauteur des besoins réels » et rappelle que la cité messine demeure une des moins fiscalisées parmi les villes de plus de 100 000 habitants. Pour ne pas augmenter les impôts locaux, il préconise des choix assumés et forts comme celui de ne pas remplacer tous les fonctionnaires partant à la retraite, sans rien enlever à la qualité du service public. L’objectif à court terme est celui de retrouver des marges de manœuvre dans les investissements afin de mener des projets de plus grande envergure.
Le Maire résume ceux à venir. Parmi eux, deux relèvent du domaine sportif. Le lancement du chantier pour la construction d’une piscine métropolitaine dans la zone de Metz-Nord est acté pour fin juin 2024. Un an plus tard, un espace gymnique verra le jour à côté de la piscine Belletanche. François Grosdidier explique : « Le club de Metz Gym fait face à une demande énorme des plus petits jusqu’aux personnes du troisième âge. Il fallait répondre à cette demande. Aujourd’hui, cette entité reçoit 3 000 demandes de licence mais ne peut en accueillir que 1 500. »
Ces deux projets viennent solder une ambition forte décrite par l’édile de la ville de Metz : « Nous voulons un sport pour tous, sous toutes ses formes et pour tous les âges. »
En plus de ces deux investissements à moyen terme, le chef de l’exécutif municipal met l’accent sur d’autres points aussi importants à ses yeux comme l’aspect sécuritaire : « Nous sommes dans une crise sociétale profonde avec une augmentation de la délinquance couplée à une montée de l’individualisme et l’irascibilité de certains concitoyens. » Pour y parer, les moyens ont été consacrés pour favoriser la montée en puissance de la Police Municipale. Cette dernière sera aidée par la multiplication du système de vidéoprotection. Un chiffre en atteste. En 2020, on comptait 150 caméras, leur nombre grimpera dorénavant au nombre de 330 à la fin de cette année. Ces intentions interviennent dans un contexte post-émeutes : « Je me suis rendu sur le terrain où j’ai pu constater tous les trous dans la raquette dont notamment une insuffisance dans les dispositifs de vidéoprotection. »
L’aspect de la propreté ne sera également pas mis de côté et le Maire avance le chiffre de 70% concernant la containérisation du centre-ville : « c’était un énorme défi que de le faire ! » D’autres challenges sont inscrits au tableau de l’équipe municipale comme celui des travaux de la rue Serpenoise dont le démarrage est prévu les jours prochains et s’achèvera fin 2025.
Sur la liste des chantiers à venir, la ligne C du Mettis est dans les cartons avec un lancement prévu pour l’été 2024. Il y aura aussi la création du pavillon de la biodiversité au sein du Musée de la Cour d’or : « Un outil pédagogique extraordinaire qui ajoutera une dimension nouvelle à l’écrin. » François Grosdidier l’a annoncé en préambule, cette nouvelle année de mandat s’effectuera sur un rythme effréné…
En réponse au Collectif Poncelet
Interpelé depuis mai 2022 par le Collectif Poncelet au sujet des nuisances sonores nocturnes qui agacent au centre-ville, François Grosdidier calme le jeu et siffle la fin de récréation : « On me reproche un coup d’être trop autoritaire, et une autre fois on m’accuse d’être trop laxiste. Pour autant, je pense que ces riverains ont raison de se plaindre et je regrette de n’avoir pas été toujours compris par la presse et la Préfecture. »
Devant les plaintes réitérées de ce groupe de citoyens composé d’habitants de la rue Poncelet, de la Nexirue, de la rue Haute-Pierre et de la rue aux Ours qui veut faire valoir ses droits à la tranquillité et à la sécurité, le Maire de Metz explique que des mesures ont été prises et parle d’une « situation qui tend à s’apaiser ». Il rappelle dans le même temps que « l’objectif n’est pas de réaliser des fermetures de boîtes surtout si les patrons de celles-ci respectent les règles et la Loi. » Le premier magistrat de la capitale mosellane ponctue ce point en expliquant la difficile notion d’équilibre à trouver à ce sujet : « Il y a d’un côté les gens qui veulent dormir à juste titre et de l’autre celles et ceux qui veulent faire la fête. » Ces derniers devront composer avec les règles à respecter…