Alors que le club est sur le point de souffler ses dix-huit bougies, son créateur et président, Marc Thiriat, s’apprête à fêter cette majorité qui mêle panache et réussite. Retour sur l’histoire de cette entité des Trois Frontières dont l’effectif grandit et fournit des pépites d’année en année.
Cette force de penser que le plus beau reste à venir ». Ces paroles du titre Puisque tu pars de Jean-Jacques Goldman -son artiste préféré-, Marc Thiriat l’a chevillé au corps, et au plus profond de l’âme. Alors qu’il fonde le Canner 3 Frontières VTT à l’orée de 2005, le néo président de la structure ne sait pas encore dans quoi il s’embarque ni même vers où les sentiers mèneront quasi dix-huit ans plus tard. Cet ancien handballeur, féru de Sports « avec la majuscule » comme il l’aime le soutenir, est envahi par les émotions à l’heure de raconter son club : « A chaque nouvelle année, il y a un nouvel émoi. Quand je fais des reconnaissances aux championnats de France avec des pépites dont j’ai été le premier éducateur, il y a des fois où je suis obligé de me pincer pour y croire. » Et pourtant, le rêve est bien devenu réalité depuis cette moitié de décennie 2000. Lorsque tout a commencé alors qu’ils n’étaient encore qu’une bande d’amis handballeurs et que les tours de pédales en forêt servaient plus à parfaire la préparation physique qu’à remporter des titres en compétition. Quelques copains, comme Jean-Claude Sabin présent depuis l’origine de l’association, sont toujours là. Pour rappeler les débuts, mais surtout montrer le chemin parcouru depuis les premières réunions de concertation de septembre 2004 et le podium accroché aux 6 heures de Thionville deux mois auparavant.
Alors qu’ils étaient 24 licenciés et pionniers de la discipline dans la vallée de la Canner, ils répondent dorénavant au nombre de 150. Conscient de l’évolution sémillante du « C3F », le Président Thiriat concède volontiers le changement de dimension : « Entre hier et aujourd’hui, il n’y a que le nom qui n’a pas changé. » Alors que la majorité du club approche, l’envol a été pris depuis longtemps grâce à l’organisation de manifestations désormais reconnues dans la Grande Région comme la randonnée VTT « La Tristan » ou « Le trophée des Remparts », mais aussi par la formation de jeunes pousses. Des pépites, comme Margot Marasco (voir interview ci-dessous) et Théo Weber ont éclos. Leurs distinctions au haut niveau viennent rappeler les principales ambitions de l’entité : « Il nous est primordial de continuer à former dans un premier temps des jeunes. C’est une question de crédibilité vis-à-vis des institutions, comme le Département, qui nous soutiennent. Cela nous permettra également d’alimenter notre Team Club pour aller sur les épreuves nationales. »
Et pourquoi pas revivre des moments de bonheur comme ce premier podium en Coupe de France de VTT en 2014 glané par Matthieu Becker ou encore la première victoire d’équipe décrochée aux Crapauds. En se remémorant tous ces instants de joie, Marc Thiriat confie avec émotions : « Une de mes plus belles réussites sera que le club continue quand je passerai la main.
Margot Marasco « J’y ai de super souvenirs ! »
Recrutée par NXTG junior AG Insurance, structure professionnelle néerlandaise, le joyau poli au C3F revient sur sa formation passée et ses ambitions.
Vous êtes une enfant du club, qu’y avez-vous trouvé ?
Il est vrai que j’ai été au C3F depuis mes années pupilles. Il a été pour moi un club formateur surtout au niveau technique et m’a permis de prendre confiance sur mon vélo. Il y a eu aussi l’aspect social. On a été une belle bande de copains. Il y avait une ambiance magnifique. J’y ai de supers souvenirs !
Comment se compose votre quotidien entre école et compétition ?
Cela demande beaucoup d’organisation car mon emploi du temps est chargé. Surtout que je ne bénéficie pas d’horaires aménagés pour pouvoir m’entrainer. Il est primordial de bien communiquer avec mon entraineur par rapport à mes disponibilités. Quand je quitte les cours à 16h et qu’il faut aller faire 2h de vélo ou courir, il faut se faire violence parfois ! C’est un tout je dois être forte sur le vélo mais aussi à l’école. J’ai la chance d’être dans un lycée ou le personnel est assez compréhensif.
Depuis cet été, vous vous êtes rapprochée du monde pro en signant chez NXTG AG Insurance, cela change quoi ?
Faire partie d’une équipe développement d’une équipe pro me permet de bénéficier d’un meilleur encadrement. C’est une structure internationale, composée intégralement de filles où je suis la seule française. Cela me pousse aussi à parfaire mon anglais. Sur le plan sportif, nous sommes équipés de très bon matériel et je vais participer à des courses avec un énorme niveau comme la Coupe des Nations -Coupe du monde juniors- ou encore des courses élites aux Pays-Bas et en Belgique où le niveau est beaucoup plus élevé.
Quels sont vos prochains objectifs ?
Dans un premier temps, décrocher mon bac pour ensuite intégrer une bonne école. Sinon sur le plan sportif, j’ai été malade quelques mois donc me soigner et être bien retapée en mars pour la saison de vélo de route. Pourquoi pas briller sur de belles courses et me montrer afin de pouvoir intégrer les Espoirs et me rapprocher ainsi du rang professionnel.
Avez-vous un modèle qui vous inspire au quotidien ?
Je pense évidemment aux stars du vélo comme Mathieu Van Der Poel, Wout Wan Aert ou Pauline Ferrand Prevot. Sinon au quotidien j’ai la chance d’avoir un entourage vraiment présent et toujours là pour moi. Ils m’aident à repousser mes limites pour être toujours meilleure.