Président du groupe AVEC et de l’association Amapa, Bernard Bensaïd a délivré « sa vérité » sur le dossier de l’Ehpad du Sansonnet. Un tissu de mensonges pour le maire de Metz François Grosdidier.
Bernard Bensaïd, le président du groupe AVEC et de l’association Amapa, a organisé une conférence de presse le 31 mai dernier, à Metz, afin de « dire sa vérité » sur le dossier de l’Ehpad du Sansonnet dont la construction est suspendue, suite à l’intervention de la Saremm (société d’aménagement et de restauration de Metz Métropole). Pour quel motif ? Le chantier devait être terminé fin 2019. Faute d’avancées, en juillet dernier, sur décision de justice, la vente du terrain avait alors été annulée et l’association en avait été informée. Mais, le chantier ne s’est pas arrêté pour autant. Durant cette rencontre le dirigeant a insisté sur sa bonne foi. Oui le chantier a pris du retard au démarrage mais comme tous les travaux compte tenu de la crise sanitaire. Non, l’Amapa n’était pas hors délai puisqu’elle avait obtenu une prolongation du permis de construire en juillet 2020, pour une fin de chantier en juillet 2022. Et puis des questions… Pourquoi la collectivité tient-elle tant à stopper ce projet (en cours donc) alors que la Saremm va devoir rembourser le prix du terrain et la plus-value ? Soit 6 millions d’euros, selon Bernard Bensaïd. Pourquoi ne s’attache-t-elle pas à trouver une solution négociée alors que cette opération, si elle ne se fait pas, pourrait entraîner la disparition du Groupe qui compte 12 000 salariés dont 1 500 en Moselle, affirme son dirigeant qui le dit très clairement : jamais il n’abandonnera. Voilà sa vérité. « Mensonges que tout cela », pour résumer la position de François Grosdidier, le maire de Metz. L’argument du Covid ne tient pas la route puisque le chantier aurait dû aboutir avant même que ne débute la crise sanitaire. Ensuite, l’Amapa a poursuivi les travaux alors que la justice l’avait interdit. Et puis, les garanties financières demandées aux dirigeants de l’Amapa et du Groupe AVEC n’ont jamais été fournies. Bref, si tout a été stoppé, c’est uniquement parce que les promesses et engagements pris par Bernard Bensaïd qui déclarait à l’envi vouloir construire le plus bel Ehpad de France, n’ont pas été tenus. « Sa parole ne vaut rien ! La meilleure chose qui puisse arriver aux salariés de l’Amapa et aux résidents, c’est de changer de patron ! », affirme François Grosdidier qui n’a nullement l’intention de recevoir le dirigeant. En revanche, il se dit à l’écoute des délégués syndicaux de l’Amapa. La justice a été saisie. Une première décision est attendue mi-juin. Elle dira si le chantier peut reprendre. Ou pas.