Un peu d’histoire
Tout commence au centre de l’Europe sur cette terre que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Suisse.
Pendant longtemps, les cantons qui composent la Confédération ont dépendu de l’Empire. Et puis, au cours du XVe siècle, ces cantons ont conquis une certaine indépendance grâce à de multiples alliances et de nombreuses conquêtes notamment autour des voies de communication.
Ce sont des gens aguerris qui habitent les Alpes et leurs vallées, d’autant plus qu’ils rendent le service militaire obligatoire pour tous les hommes de 16 à 60 ans. Ils sont capables de lever une armée plus importante que celle du roi de France.
Louis XI s’en est d’ailleurs rendu compte au mois d’août 1444 quand ses trente mille hommes ont été arrêtés près de Bâle. Ce jour-là, les Suisses ont impressionné toute l’Europe et ils vont prendre l’habitude de s’engager comme mercenaires dans les armées étrangères.
C’est ainsi que François Ier doit les combattre lors de la bataille de Marignan.
Au lendemain de cette victoire française, une paix perpétuelle est signée avec la Confédération donnant le droit à nos souverains de lever en Suisse des troupes de mercenaires. C’est le roi Charles IX qui va officialiser cet engagement en créant « les Gardes Suisses » en 1573. Une troupe organisée en régiments sous le règne de Louis XIII.
Ce sont les descendants de ces soldats qui défendent héroïquement la famille royale aux Tuileries, le 10 août 1792.
Eh bien c’est justement dans ces régiments suisses au service de la France que se trouvent les « Loustics » dont le rôle consiste à distraire les soldats et à chasser les idées noires ou les coups de cafard.
Ce mot « loustic » trouve son origine dans le mot allemand « lustig » qui veut dire « gai » : il s’agit bien de bouffon, sorte de fous du roi pour hommes de troupes.
Ces régiments ayant été dissous, la langue populaire a conservé ce mot pour désigner celui qui amuse les autres par quelques facéties ou quelques clowneries.