L’avenir de la station de ski de Gérardmer est aujourd’hui l’objet de vives préoccupations. Les questions portent sur la viabilité du ski dans le contexte actuel, un éventuel repreneur pour la station, et les préparatifs pour la prochaine saison sans ressources suffisantes.
Au cours des récentes saisons hivernales, la Ville de Gérardmer a dû puiser dans son budget général pour couvrir les déficits engendrés par la station de la Mauselaine. Le maire Stessy Speissmann Mozas a souligné que cette situation financière est devenue insoutenable pour la municipalité.
Face à cette conjoncture, une des solutions envisagées par la ville pourrait être la vente de la station. À ce propos, des discussions sont en cours avec un investisseur qui a récemment visité le site. Les détails de cette possible acquisition, notamment le sort des concessions en place, demeurent incertains. Le maire de Gérardmer a mentionné que tous les scénarios sont actuellement envisagés, et que toute acquisition serait précédée par des négociations juridiques.
Il est toutefois à noter que les remontées mécaniques, étant une délégation de service public, devraient faire l’objet d’un appel d’offres selon les règlementations en vigueur.
Stessy Speissmann Mozas a évoqué la nécessité d’un changement de modèle, mettant l’accent sur la diversification des activités sans pour autant abandonner le ski.
Sans doute conforté par l’étude Climsnow, commandée par la Région et le comité de massif et présenté en avril dernier aux acteurs du territoire vosgien. Celle-ci a mis en évidence les défis auxquels sont confrontées les stations de ski. Selon cette étude, les Vosges devraient connaître des hivers difficiles dans les deux prochaines décennies, rendant la dépendance exclusive au ski économiquement risquée.
Cette diversification signifierait une transformation de la station de ski en un site touristique complet, offrant des hébergements, des services de restauration et des activités tout au long de l’année. Cela impliquerait de rechercher un équilibre entre les revenus générés par le ski et ceux provenant d’autres sources.
Alors que ces stratégies à long terme sont à l’étude, la priorité immédiate est la préparation de la saison à venir. Sauf changement majeur, la régie municipale devrait continuer à gérer la station. Cependant, en raison de contraintes budgétaires, plusieurs scénarios sont envisagés, y compris la réduction du nombre de pistes ouvertes, voire une fermeture temporaire en décembre.
Les décisions prises par Gérardmer seront surveillées de près par les autres stations de la région, car tout changement à Gérardmer pourrait avoir des répercussions sur les stations voisines en termes de capacité d’accueil.