216 480 projets d’embauche sont envisagés dans la région en 2022, indique l’enquête sur les besoins en main-d’œuvre réalisée par Pôle Emploi. Un dynamisme exceptionnel qui n’est pas sans compliquer les recrutements.
Chaque année, Pôle emploi adresse un questionnaire aux établissements afin de connaître leurs besoins en recrutement par secteur d’activité et par bassin d’emploi. Et pour 2022, force est de constater que dans le Grand Est, ils atteignent un niveau historique avec 216 480 projets d’embauche, soit une progression de près de 17 % sur un an. La région est la plus dynamique en la matière, derrière la Bretagne. La Moselle (32.480 projets d’embauche), le Bas-Rhin et le Haut-Rhin captent la moitié (109 130) des intentions d’embauches. Tous les métiers et secteurs d’activité sont concernés. Les transports affichent une progression de 51,5 %, l’hôtellerie-restauration de 50,8 %, l’industrie de 25 %. En Moselle, les métiers les plus porteurs sont les agents d’entretien, les aides-soignants et les employés de libre-service. Ce dynamisme n’est pas sans poser un petit problème. Dans la continuité de 2021, certains métiers peinent franchement à recruter et à satisfaire aux besoins en main-d’oeuvre : 6 recrutements sur 10 s’annoncent « difficiles » signale-t-on côté entreprises. C’est tout particulièrement vrai dans le BTP, dans la santé/soins aux personnes, dans la mécanique et l’hôtellerie-restauration. Au plan national, les intentions d’embauche atteignent aussi un volume inédit de recrutements avec plus de 3 millions de projets d’embauche, dont 71 % en emploi durable (CDI et CDD de plus de 6 mois). La plupart des secteurs sont concernés, indique Pôle Emploi qui dresse le Top 10 des métiers qui comptent recruter le plus, cette année. Sur le podium : la restauration (serveurs de cafés et restaurants), les aides-soignants et les viticulteurs/arboriculteurs. Comme dans le Grand-Est, 58 % des entreprises s’attendent à ce que ces recrutements soient « difficiles », prioritairement (86 %) par « manque de candidats », soit 13 points de plus qu’en 2021. Cela concerne tout particulièrement les couvreurs et zingueurs qualifiés, les carrossiers automobiles et les aides à domicile et aides ménagères. Reste à savoir, tout de même, quel sera l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie nationale et régionale.