Swing chevillé au corps et sensibilité vive, Mélanie Dahan est une chanteuse portée par le désir de réconcilier la chanson française et le jazz.
Au fil de bientôt une quinzaine d’années de carrière, elle a monté des projets exigeants aux côtés de grands noms de la scène jazz: Giovanni Mirabassi, Marc-Michel Lebévillon, Baptiste Trotignon, Thomas Enhco, Leon Parker…
Des collaborations qui lui ont permis de développer une force, interprétant les chansons des autres comme elle respire, entre clarté, puissance et délicatesse. Tout en diversifiant les genres, passant de la chanson française à la musique brésilienne ou l’American songbook. Des chansons qu’on pourrait croire avoir été écrites pour elle.
Sa singularité depuis son tout premier opus est de faire la part belle à la langue française, trop souvent délaissée dans le jazz, et Mélanie sait la manier instinctivement avec délice. Dans son phrasé, elle conte, elle raconte, elle s’empare des mots avec une grande aisance, ce qui lui confère un timbre et une diction bien à elle. À l’image de son quatrième album Le Chant des Possibles, petite merveille de jazz vocal à la française où elle manie notre langue instinctivement avec délice. Après 3 albums inspirés chacun d’un des artistes qui a le plus compté pour elle (Brel, Jobim, Ella Fitzgerald), son phrasé, sa diction lumineuse et ses vocalises aériennes s’approprient là la poésie de grands auteurs d’hier et d’aujourd’hui : Tahar Ben Jelloun, Andrée Chedid, Henri de Regnier, mais aussi Michel Houellebecq plus deux reprises d’Aznavour et de Paul Misraki. C.P.
Le 28 février à l’Adagio de Thionville