En passant en un temps éclair des petites scènes parisiennes aux prestigieux Panam’Art Café et Jamel Comedy Club où elle brille désormais, la stand-uppeuse Marine Leonardi en est en train de se faire un nom. Découverte d’une Mosellane, étoile montante de l’humour, qui reviendra sur ses terres à la mi-décembre, pour se produire à l’Agora de Metz. Rires garantis.
Elle vit à 100 à l’heure. Pas surprenant alors que Marine Leonardi décroche l’appel en direct d’un TGV qui la ramène à Paris en provenance de Bordeaux, où elle a joué la veille avec huit collègues humoristes devant 1 000 spectateurs au théâtre Fémina.
La jeune femme, native de Scy-Chazelles, sillonne les routes de France depuis qu’elle vit totalement de sa plus grande passion : l’humour. Elle y est venue par un « déclic » il y a un peu plus de trois ans maintenant et détaille : « J’avais déjà fait pas mal de théâtre amateur, cela me plaisait mais je sentais que cela ne m’épanouissait pas entièrement. Et puis un jour, j’ai écrit une comédie (ndlr :« Les désaccordés »). La phase d’écriture m’a plu, trouver des blagues aussi. » En cette même période pré-Covid, et alors qu’elle jongle encore avec son emploi de cadre dans un grand groupe de cosmétiques, la découverte de la maternité vient la chambouler. Autant de sujets qui poussent la trentenaire à vouloir en parler sur scène. Et faire rire les spectateurs. Des petites scènes ouvertes de la capitale où elle vit depuis ses 18 ans pour mener à bien ses études de commerce, jusqu’au Panam’Art Café où elle débute par « les créneaux d’entraînement à 16h », l’ascension est fulgurante pour la Mosellane. En trois ans d’exercices, la voilà propulsée sur la grande scène du Panam’Art Café et de la référence du stand up lancé par Jamel Debbouze : le Jamel Comedy Club (JCC).
Le succès aidant, la trentenaire prend très récemment la décision de se consacrer entièrement au stand up: « Cela demande du courage, mais lorsque je vois autant de répondant avec le public, je me dis que la prise de risque est modérée. » Marine Leonardi insiste sur un fait : « Les seules limites qu’on a, ce sont celles que l’on se fixe. Du moment où j’étais alignée, ma passion est tellement forte, qu’elle me fait déplacer des montagnes. » Mais aussi des foules. Les spectateurs viennent, en effet, rire volontiers à son humour trash et sans filtre : « Je joue sur le décalage avec l’image bourgeoise que je renvoie et je dis les vérités qu’on n’a pas forcément envie d’entendre. Je tiens à montrer la réalité comme elle est, mais également le quotidien des femmes dans la société. » Son nouveau spectacle Mauvaise graine qu’elle jouera à partir de janvier prochain tous les mercredis au Point-virgule à 20h ne dérogera pas à cette lignée : « Je joue une femme de foyer au bord de la crise de nerfs avec des propos assez cash sur son mari, ses enfants, elle-même, sa famille et même la Lorraine. » Et puisqu’il est question de la région dont elle est native, l’humoriste se produira le vendredi 15 décembre à 20 heures à l’Agora de Metz dans le cadre d’un plateau d’humoristes avec la présence d’Alexandra Roth et Rey Mendes du JCC. Pour l’enfant du pays, il sera alors question de retrouver ses terres : « Quand je rentre en Moselle, il y a toujours beaucoup de douceur et de poésie, je m’en rends compte en parcourant la France. Ici, c’est très paisible et je ne trouve pas cela ailleurs. J’aime particulièrement la gentillesse chez les gens mais aussi la magnifique ville de Metz. »
Vendredi 15 décembre à 20 heures à l’Agora de Metz