Innocence, amour, attente, désillusion et déshonneur dans le Japon de 1900… Les 2, 4 et 6 octobre, l’Opéra-Théâtre de l’Eurométropole de Metz présente Madame Butterfly de Giacomo Puccini.
Madame Butterfly reste l’opéra le plus sincère et le plus expressif que j’aie jamais conçu », a déclaré Giacomo Puccini, à propos de cet opéra en trois actes sur un livret en italien de Guiseppe Giacosa et de Luigi lllica, d’après la pièce de David Belasco. Madama Butterfly, pour reprendre le titre original, en italien, est créé au théâtre de La Scala à Milan le 17 février 1904. La première fut d’ailleurs un fiasco, tant et si bien que le compositeur procéda à quelques ajustements pour connaitre le succès que l’on sait. Madame Butterfly est aujourd’hui tout aussi populaire que Tosca (1900) ou La Bohème (1896).
L’action se déroule au Japon, dans la baie de Nagasaki, vers 1900. Madame Butterfly, c’est le sobriquet que l’officier américain Pinkerton, être cynique et égoïste, donne à une jeune geisha de 15 ans, qui s’appelle Cio-Cio San (papillon en japonais). Sharpless, le consul des États-Unis, le lui déconseille et la famille de Cio-Cio San le réprouve, mais Pinkerton épouse la jeune femme. Pour lui ce mariage à la japonaise a la saveur d’une fantaisie exotique. Durant la nuit de noce, elle répond à son amour avec timidité avant de se donner ardemment à lui. Le cœur de la jeune fille s’embrase. Puis l’officier s’en va, rentre chez lui aux USA.
Trois années passent. Cio-Cio San élève, seule, l’enfant qu’elle a eu de cette union. Si elle est sans nouvelle de son mari, elle attend son retour, jour après jour. Malgré ses difficultés financières, elle repousse les avances du riche prince Yamadori, persuadée que son amour reviendra la retrouver et découvrir avec bonheur, son fils. Ce jour arrive. Pinkerton revient au Japon. Mais il n’est pas seul. Madame Butterfly découvre qu’il est accompagné de son épouse américaine. Puis elle apprend qu’elle doit confier son enfant au… couple. Ce qu’elle finit par accepter dès lors que Pinkerton, en personne, ne vienne récupérer son fils. Rejetée par sa famille, déshonorée et vidée de tout espoir, la jeune femme se donne alors la mort par jigai (suicide rituel), avec le sabre de son père, s’effondrant sous les yeux de Pinkerton, arrivé trop tard pour intervenir.
Le consul Sharpless avait un jour demandé à Butterfly ce qu’elle ferait si Pinkerton devait ne jamais revenir. Elle s’était alors effondrée avant de se reprendre, puis de murmurer : « Niente, niente ! Ho creduto morir. Ma passa presto come passan le nuvole sul mare ». « Ce n’est rien ! J’ai cru mourir. Mais c’est passé aussi vite que passent les nuages sur la mer »…
Dimanche 2 octobre à 15h00
Mardi 4 octobre à 20h00
Jeudi 6 octobre à 20h00
Pour tout savoir : opera.eurometropolemetz.eu
Distribution
Direction musicale : Béatrice Venezi
Mise en scène : Giovanna Spinelli
Décors : Elisabetta Salvatori
Costumes : Giovanna Fiorentini
Lumières : Patrice Willaume
Chef de chant : Bertille Monsellier
Cio-Cio-San : Francesca Tiburzi
F.B. Pinkerton : Thomas Bettinger
Suzuki : Vikena Kamenica
Sharpless : Jean-Luc Ballestra
Goro : Daegweon Choi
Kate Pinkerton : Aurore Weiss
Yamadori / L’Oncle Bonze : Giacomo Medici
Le Commissaire : Pascal Gmyrek
Dolore, fils de Cio-Cio-San : Justin Pleutin
Choeur de l’Opéra-Théâtre de l’Eurométropole de Metz
Orchestre National de Metz Grand Est