Selon les projections de l’Insee, la Moselle va perdre 182 000 habitants au cours des 50 prochaines années. Patrick Weiten, le président du Département, prend des engagements notamment en ce qui concerne les collèges.
La région Grand Est va voir sa population diminuer de 752 800 habitants d’ici 2070 (par rapport à 2018) pour atteindre 4,8 millions. Le Grand Est fait partie des cinq régions métropolitaines qui perdraient des résidents à l’horizon 2070. « Au sein de la région, seule la population du Bas-Rhin augmenterait », précise encore l’étude démographique de l’Insee. En Moselle, la baisse sera de 182 000 personnes, soit en moyenne 0,37 % par an, ce qui fera passer le département sous le million d’habitants. Patrick Weiten, le président du Département a réagi à l’annonce de ces données. Pour préciser, tout d’abord, que sous sa présidence, aucun des collèges mosellans ne fermera ses portes car il en va de l’attractivité et de l’équilibre des territoires. Un vaste programme de rénovation des établissements est d’ailleurs enclenché (162 millions d’euros sur 10 ans). La promesse n’est pas anodine à l’heure où la Région Grand Est a annoncé plancher sur la fermeture d’une dizaine de lycées car ce sont des passoires énergétiques mais également car les effectifs sont en baisse. Patrick Weiten, qui a réagi « à chaud », a aussi déclaré qu’une commission allait être créée pour « analyser nos faiblesses, renforcer nos atouts et faire évoluer nos politiques ». Nul doute qu’elle s’intéressera de près aux autres informations importantes délivrées par l’étude de l’Insee, celles relatives à l’évolution de la population âgée, alors que le Département a en charge la création et la gestion de maisons de retraite ainsi que la politique de maintien des personnes âgées à domicile. Entre 2018 et 2070, à l’échelon régional, le nombre de personnes âgées de 80 ans ou plus devrait doubler, trois résidents sur dix devraient être âgés de 65 ans ou plus contre deux sur dix en 2018. Les données citées ici sont celles en lien avec le scénario dit « central ». La baisse de la population pourrait donc être moins prononcée. Ou plus forte encore. Cela dit un demi-siècle, ça laisse aussi des marges de manœuvre pour anticiper et agir. D’autant plus si les finances permettent d’investir. C’est le cas pour le Département de la Moselle, en tout cas à l’heure actuelle.