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Accueil Société

« Le feu n’a plus le dernier mot »

Elias Mari Par Elias Mari
20 octobre 2025
in Société
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Hubert Barth dans son laboratoire, tenant un échantillon d’Isolfire, isolant naturel antifeu promu à Metz.

© Droits réservés

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Depuis Metz, Hubert Barth défend une innovation française qui permet de réconcilier sécurité incendie et écologie. Avec Isolfire, il milite pour tourner la page des isolants polluants et dangereux : un pari technique et humaniste appelé à bouleverser la construction durable.

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Dans le monde de la construction, il est des mots que l’on répète à l’envi – transition, biosourcé, neutralité carbone – et d’autres que l’on redoute : incendie, toxicité, fumées mortelles. C’est au croisement de ces deux réalités qu’Hubert Barth, entrepreneur mosellan passionné d’innovation, a décidé de s’engager. À travers Isolfeu-Création, société installée à Metz, il promeut Isolfire, un isolant révolutionnaire imaginé par le chimiste Philippe Toussaint. Leur ambition : en finir avec l’absurdité d’une protection thermique qui met en péril la santé et la planète. « Nous avons voulu un produit qui sauve des vies sans en compromettre d’autres, résume Hubert Barth. On ne pouvait plus accepter qu’un isolant censé protéger devienne lui-même une source de danger. » Un credo forgé au fil d’une longue carrière d’ingénieur touche-à-tout : électricité, climatisation, revêtements spéciaux, sécurité incendie. À plus de soixante-dix ans, il refuse la retraite pour mieux porter la cause d’une isolation propre, respectueuse des bâtiments comme des habitants.

L’alternative au tout-pétrochimique

Aujourd’hui encore, 95 % des isolants du marché du bâtiment proviennent de la pétrochimie : polystyrène, polyuréthane, laines minérales, résines diverses. Leur empreinte carbone est lourde : leurs déchets, quasi impossibles à recycler et leurs fumées, mortelles en cas d’incendie. « Le paradoxe est insupportable, s’indigne Hubert Barth. On parle de neutralité carbone tout en isolant nos maisons avec des matériaux qui brûlent comme des torches et intoxiquent ceux qu’ils devraient protéger. » C’est à cette incohérence qu’Isolfire apporte une réponse. Sa composition repose sur 45 % d’argile métakaolinée, un minéral naturellement incombustible. Aucun formaldéhyde, aucun dérivé d’hydrocarbure : la mousse est 100 % minérale, géo-sourcée et non toxique. Elle résiste à 1 500 °C sans dégager la moindre fumée. Quatre centimètres d’épaisseur suffisent à tenir quatre heures sous les flammes, soit la certification Euroclasse A1, la plus exigeante d’Europe !

Une barrière naturelle

Plus qu’un simple isolant, Isolfire agit comme un bouclier minéral. Appliqué sur le bois, le plâtre ou les matériaux biosourcés, il forme une couche protectrice qui empêche la flamme d’attaquer la structure. Contrairement aux peintures intumescentes – ces revêtements qui gonflent à la chaleur – la mousse ne perd pas son efficacité en extérieur et ne libère aucune particule nocive. « C’est la terre qui arrête le feu, pas la chimie ! » résume Hubert Barth, mi-sérieux, mi-provocateur. Le principe séduit jusqu’aux professionnels du bois : la revue Fordaq, référence internationale du secteur, saluait dès 2018 « une occasion pour la filière bois de prendre en main son destin ».

Une innovation humaniste

Derrière la prouesse technique, Hubert Barth défend une conviction simple : l’innovation n’a de valeur que si elle protège les gens. « Nous avons voulu un matériau qui ne mette en péril ni les artisans qui le posent ni les familles qui vivent derrière les murs. » Fabriquée à froid, la mousse n’émet aucune empreinte carbone significative. Elle est recyclable et compatible avec les matériaux écologiques existants. Autant d’atouts qui la destinent aussi bien à la construction neuve qu’à la rénovation thermique. « Isolfire, c’est la preuve qu’on peut allier sécurité, écologie et performance.» Cette démarche confère à son combat une dimension presque militante. L’entrepreneur multiplie les interventions dans les salons et les médias régionaux pour alerter les décideurs publics et privés : « Nous avons mis au point la solution. Il faut maintenant que les acteurs du bâtiment aient le courage de l’adopter. » Un appel lancé depuis Metz, capitale d’une Moselle qui a toujours su conjuguer tradition industrielle et esprit d’avant-garde.

Du laboratoire au chantier

La technologie est aujourd’hui mûre pour l’industrialisation. Plusieurs prototypes de panneaux coupe-feu ont été réalisés ; des artisans du Grand Est testent la mousse sur des projets pilotes ; des collectivités s’y intéressent pour la rénovation d’équipements publics. Sous forme de mousse durcie, de liant ou d’enduit, Isolfire s’adapte à tous les usages : charpentes, façades, gaines techniques, habitats modulaires. Dans chaque cas, le produit préserve l’identité écologique du matériau qu’il protège. « Nous avons conçu un système ouvert, explique Hubert Barth. Isolfire peut s’intégrer à n’importe quelle chaîne de production sans bouleverser les process existants. C’est un levier pour accélérer la transition, pas une contrainte. » Les retours sont enthousiastes. Dans les ateliers comme dans les bureaux d’études, on voit dans cette innovation une réponse concrète à la nouvelle réglementation environnementale. Et en Moselle, Barth ne cache pas sa fierté : « La région a toujours été une terre d’ingéniosité. Pourquoi ne le serait-elle pas aussi pour la sécurité écologique ? »

Un avenir à bâtir

L’arrivée d’Isolfire sur le marché intervient à un moment clé. Le développement du bois, du chanvre et de la paille impose de sécuriser ces matériaux sans trahir leur vertu écologique. Jusqu’ici, les additifs phosphorés ou silicones, même “modernes”, restaient incompatibles avec une logique de sobriété totale. Isolfire change la donne. « Le jour où l’on isolera un immeuble en bois sans recourir à un gramme de chimie lourde, nous aurons franchi un cap civilisationnel, assure Barth. Nous ne voulons plus patcher un problème : nous voulons changer la manière de construire. » Ce discours trouve écho auprès des maîtres d’ouvrage et des collectivités. Les cahiers des charges des projets bas-carbone exigent désormais des matériaux sains et recyclables : la technologie défendue depuis Metz coche toutes les cases. Elle pourrait bien devenir un atout stratégique pour les territoires cherchant à conjuguer sécurité, innovation et durabilité.

L’histoire d’Isolfire illustre à la fois la force de l’innovation française et la persévérance d’un entrepreneur qui refuse la fatalité industrielle. Depuis son bureau messin, Hubert Barth poursuit son combat : convaincre que la révolution écologique ne se fera pas sans la sécurité incendie. « Quand j’ai vu la mousse résister au chalumeau sans se dégrader, j’ai su qu’on tenait quelque chose. Mais le vrai défi commence maintenant : faire comprendre que le feu n’a plus le dernier mot. »

Pour plus d’informations : hubertbarth@isolfeu.fr / 06 73 60 67 12

Tags: bâtiment durableéco-constructionGrand EstHubert Barthinnovation françaiseisolant naturelisolation écologiqueIsolfirematériaux biosourcésMetzPhilippe Toussaintprotection incendiesécurité incendieTransition énergétique
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