Le festival Zikametz revient après deux années d’absence. Mais alors qu’il ouvrait chaque saison automnale jusqu’en 2019, c’est désormais au début du printemps qu’il nous propose son défrichage musical.
Ce sympathique festival porté par l’association Zikamine manquait. Un festival instinctivement associé à la notion de jeunesse, tant pour l’énergie portée par ses acteurs que pour ses choix de programmation, souvent peu ou pas connus du grand public, majoritairement apparus récemment dans le paysage. Et cela fait 18 ans cette année que Zikamine participe au développement des musiques actuelles dans la région Grand Est. À travers le festival mais aussi un certain nombre d’actions tout au long de l’année.
Le festival a lui-aussi atteint sa majorité, fidèle à son ADN vitaminé, proposant des groupes et artistes venus de tous horizons musicaux, et faisant la part belle à ceux de la région. Déployé cette année sur 3 lieux différents, la Maison des Étudiants, l’Aérogare et les Trinitaires, Zikametz démarre dans le premier avec une soirée gratuite en guise d’apéro (le 24 mars) avec le duo nancéien de transe-rock ! AYYA ! et un autre duo, Scuffles, qui réunit avec brio deux esthétiques rarement assemblées : le garage/punk et la techno. Le lendemain accueille notamment l’artiste messin Kodiak Pooky (rap moderne aux influences diverses) et le groove nonchalant, entre pop et electro avec quelques touches de hip hop, de Mr Giscard et son phrasé particulier.
Pour finir, deux jours aux Trinitaires. Le second est entièrement dédiée au rap avec Timal en tête d’affiche qui a sorti son 3e belle représentation féminine avec la rappeuse Franco gabonaise Vicky R ou Eesah Yasuke qui défend de belles valeurs et apporte un brin de fraîcheur dans cet univers très codifié.
La veille offre davantage de disparités musicales, plus à l’image du festival, avec un autre duo nancéien mais électro-pop cette fois, Cœur Bavard, les chuchotements poétiques de La Houle, la fraîcheur de Lulu Van Trapp, groupe pop aux énergies soul et punk, ou, clou de la soirée, l’artiste polyvalente (elle est aussi plasticienne) Irène Dresel et sa techno envoûtante qui joue sur des équilibres fragiles.
Les 24, 30, 31 mars et 1er avril