Le célèbre virtuose de la contrebasse Renaud Garcia-Fons n’en finit pas de dresser des passerelles entre les mondes et continents musicaux. Pour son dernier projet Le souffle des cordes, il invite des instruments à cordes du monde entier.
Cela fait déjà une vingtaine d’années que Renaud Garcia-Fons envisage la contrebasse comme un instrument soliste pour lequel il a forgé sa propre technique. Au fil de ses différents spectacles et d’une quinzaine d’albums il a développé un langage qui n’appartient qu’à lui.
Il est toujours difficile de le situer sur la carte du monde de la musique, toujours à la croisée des musiques du monde, du jazz, de la musique classique et des musiques traditionnelles dont il joue des latitudes et longitudes au gré de ses envies et des rencontres.
Le public avait pu apprécier ses hybridations entre Orient et Occident, musique ancienne et jazz avec Claire Antonini. En 2014, l’album Silk Moon lui avait permis d’initier un duo avec le joueur de kemence Derya Turkan et plus récemment le contrebassiste avait créé des pièces pour quatuor à cordes pour France Musique dans le cadre des productions Alla Breve. S’il part des mêmes intentions, le projet Le souffle des cordes jouit d’une ambition peut-être encore un peu plus large. Alliant à la fois composition et improvisation celui-ci pousse plus loin encore la rencontre des instruments classiques et traditionnels, en invitant des instruments à cordes issus de différentes régions du monde. On y retrouve Derya Turkan que Serkan Halili aide à représenter les musiques ottomanes et du Moyen-Orient. Auxquels se joignent Kiko Ruiz à la guitare flamenca, et quatre membres de l’Orchestre Philharmonique de Radio France pour la tradition occidentale de la musique de chambre. Le répertoire original, composé par Renaud Garcia-Fons, est issu d’une véritable démarche d’écriture, qui respecte l’authenticité du jeu, du style et la culture de ces instruments de traditions différentes. Comme pour mieux tisser une langue universelle parlant au cœur de chacun.
Le 8 décembre, à 20h, à l’Arsenal de Metz