Face aux crises climatiques et sanitaires qui touchent durement les agriculteurs et éleveurs, la Région Grand Est annonce un plan de soutien exceptionnel de 9,5 millions d’euros. Ce programme inclut des aides d’urgence, des dispositifs ciblés pour les éleveurs frappés par la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) et des mesures pour renforcer la résilience à long terme des exploitations.
L’année 2024 a été marquée par une succession de catastrophes climatiques et de crises sanitaires qui ont mis en difficulté les agriculteurs du Grand Est. Les filières ovine et bovine ont été particulièrement touchées par une épizootie de Fièvre Catarrhale Ovine (FCO), sérotype 3, entraînant des pertes importantes et menaçant la production future. En réponse à ces défis, la Région Grand Est a décidé de mobiliser 9,5 millions d’euros pour soutenir ses agriculteurs à travers un plan en trois volets.
Des aides d’urgence immédiates
Dès décembre 2024, un fonds d’urgence de 6,9 millions d’euros sera débloqué pour soutenir les exploitations les plus fragiles, notamment les jeunes agriculteurs récemment installés. Ce plan bénéficiera à 7 380 agriculteurs identifiés en lien avec les cellules REAGIR, ainsi qu’à 7 780 jeunes éleveurs installés depuis 2020. Une aide forfaitaire de 5 000 euros par exploitation sera versée avant la fin de l’année pour permettre la recapitalisation des troupeaux et la relance des activités agricoles.
Un soutien spécifique pour les éleveurs touchés par la FCO
La propagation de la Fièvre Catarrhale Ovine a gravement affecté la fertilité des troupeaux ovins et bovins, compromettant la production à venir. Pour pallier cette situation, la Région allouera 100 000 euros à un dispositif de testage de la fertilité des animaux reproducteurs, notamment les béliers et les taureaux, afin de préserver la capacité de reproduction du cheptel.
Renforcement de la résilience grâce à un fonds de garantie bancaire
Pour sécuriser l’avenir des exploitations, la Région prévoit également un fonds de garantie bancaire de 2,5 millions d’euros. Ce dispositif vise à alléger les garanties personnelles exigées pour l’accès aux crédits nécessaires au développement et à la diversification des exploitations. Il permettra ainsi de stabiliser la trésorerie des agriculteurs et de réduire la pression financière qui pèse sur eux. Ce fonds pourrait couvrir une enveloppe de prêts allant de 40 à 50 millions d’euros, facilitant la création, la reprise et le développement d’exploitations.
Le plan de soutien sera soumis au vote de la Commission Permanente en novembre et viendra en complément des dispositifs nationaux. Franck Leroy, président de la Région Grand Est, a réaffirmé l’engagement de sa collectivité : « Nous sommes déterminés à soutenir nos agriculteurs face à ces crises conjoncturelles, et à les accompagner vers un avenir plus résilient et durable. »