Le syndicat étudiant UNEF a publié son classement annuel des villes universitaires françaises. Metz y occupe la 28ᵉ place en 2025. La ville se démarque par une stabilité du coût des transports et une baisse des loyers, contrastant avec la tendance nationale. Comparée à Strasbourg, Nancy et surtout Paris, la métropole mosellane apparaît comme une destination plus abordable pour les étudiants.
Dans le classement étudiant Metz 2025, l’augmentation du coût de la vie est de +4,61 %, légèrement au-dessus de la moyenne nationale (+4,12 %) mais inférieure à la majorité des grandes villes universitaires. Le loyer moyen étudiant atteint 462 € par mois, en recul de 1,07 %. C’est l’un des rares cas en France où les loyers diminuent, offrant un peu d’air aux budgets serrés.
Autre élément notable : le coût annuel des transports reste fixé à 315 €, sans hausse. Ces deux facteurs expliquent pourquoi Metz limite la flambée générale des dépenses étudiantes.
Strasbourg : la pression des loyers
À Strasbourg, le coût de la vie grimpe de 5,62 % en 2025. Le loyer moyen s’établit à 558 €, en hausse de 2,01 %, bien au-dessus de Metz. Les étudiants doivent assumer en moyenne 67 € supplémentaires chaque mois. Malgré des transports relativement accessibles (280 € annuels), la capitale alsacienne reste une ville tendue sur le plan locatif.
Le contraste est marqué : un étudiant messin paie environ 100 € de moins de loyer qu’un strasbourgeois.
Nancy : hausse généralisée
La voisine Nancy connaît une augmentation du coût de la vie étudiante de 5,66 %, supérieure à Metz. Le loyer moyen s’y établit à 440 €, mais les transports coûtent plus cher : 264 € annuels. Cette double charge alourdit la facture globale pour les étudiants nancéiens, qui doivent supporter près de 733 € de dépenses supplémentaires par an par rapport à l’année précédente.
Paris : le sommet du classement
Sans surprise, Paris reste la ville la plus chère. Les étudiants franciliens dépensent en moyenne 1 626 € par mois, soit plus de 1 100 € de plus qu’à Metz. Le logement y est hors de portée pour la majorité, avec un loyer moyen de 915 €. À cela s’ajoute un abonnement de transport à 392 € par an.
Dans la capitale, la question du logement et de la mobilité demeure un frein majeur pour l’accès aux études supérieures.
Metz, un équilibre fragile
Si Metz se distingue positivement dans le classement étudiant Metz 2025, la situation reste précaire. Le rapport de l’UNEF rappelle que plus de 60 % des étudiants vivent hors du domicile parental et que le logement absorbe en moyenne la moitié de leur budget. Même avec une baisse des loyers, un tiers des étudiants ne dispose que de 100 € de reste à vivre après avoir payé leur logement.
La stabilité relative observée à Metz pourrait n’être qu’un répit. L’organisation étudiante alerte sur le risque d’une remontée rapide des loyers et sur l’absence de mesures nationales fortes en matière d’APL, de restauration universitaire ou de gratuité des transports.
Un atout pour l’attractivité messine
Pour autant, Metz peut valoriser cette position. Avec un coût de la vie moins élevé que Strasbourg et Nancy, la ville se situe parmi les métropoles régionales les plus abordables. Elle dispose ainsi d’un argument supplémentaire pour attirer des étudiants, dans un contexte où l’équilibre financier pèse lourdement sur les choix d’orientation.
Pour consulter les résultats de l’enquête de l’UNEF dévoilés mercredi dernier : https://unef.fr/wp-content/uploads/2025/08/Classement-des-villes-universitaires-2025.pdf