La venue de Wynton Marsalis est toujours un évènement. Elle le sera encore le 7 juin à la Philharmonie Luxembourg, où le natif de la Nouvelle Orléans se produira avec 15 solistes de grand calibre.
Prenez un flamboyant trompettiste et associez-le à une grappe de musiciens pas manchots non plus. Le JLCO, c’est un peu ça. Le sigle cache un big band de renom qui a vu le jour en 1988, sous l’impulsion de Wynton Marsalis. Depuis plus de 30 ans, le Jazz at Lincoln Center Orchestra accomplit une mission pédagogique et culturelle qui brille comme la plupart des instruments des membres de cette troupe. Il fait rayonner un jazz luxuriant nourri de tradition et empreint de modernité, avec un panache irrésistible et un redoutable sens du swing. Il s’inscrit dans la lignée des grands orchestres de Duke Ellington, Louis Armstrong ou encore Dizzy Gillespie. Voilà pour la réputation.
Pour le créateur de cette formation à géométrie variable, le jazz est une métaphore de la démocratie. « Parce que le jazz est improvisé, il célèbre la liberté personnelle et encourage l’expression individuelle. Parce que le jazz est swinguant, il consacre cette liberté à la recherche et au maintien d’un terrain d’entente avec les autres. Parce que le jazz est enraciné dans le blues, il nous inspire à faire face à l’adversité avec un optimisme persistant », peut-on lire sur le site du JLCO.
Quand il ne se produit pas avec ce groupe de solistes chevronnés, Wynton Marsalis compose. Le New-Yorkais d’adoption (il vit depuis 44 ans dans la Grosse Pomme) est d’ailleurs reconnu pour être un artiste prolifique, oscillant entre le jazz et la musique classique (il voue une passion pour Bach, Beethoven et Mozart), lui qui ne se prive pas pour collaborer avec des ensembles symphoniques. À 43 ans (il en a aujourd’hui 61), il comptait déjà 30 albums de jazz et 16 de classique. Sa plus récente production, Blues Symphony, est sortie en 2021 sur le label Blue Engine. Un disque qui, dit-on, « célèbre le blues réfracté à travers le prisme de l’histoire et du folklore américain ».
Fils d’un père musicien (Ellis Marsalis Jr), Wynton Marsalis a accompagné les plus grands, Sarah Vaughan, Sonny Rollins, Herbie Hancock et Tony Williams pour ne citer qu’eux. À titre privé, il traine la réputation d’un homme sans histoires et toujours classe.
Mercredi 7 juin à 20h / Grand Auditorium de la Philharmonie Luxembourg
Pour en savoir plus : www.philharmonie.lu