Les 9 et 10 septembre prochains, la troisième édition du salon du livre LGBTQI+ organisée par l’association Couleurs Gaies en partenariat avec la Ville de Metz investira les salons de l’Hôtel de Ville. Entretien avec Stéphanie Lipaux, présidente de l’association, qui promet un programme riche en animations.
Pourquoi avoir créé ce salon littéraire il y a maintenant trois ans ?
Ce choix rejoignait l’optique de la politique de notre association qui est d’investir l’espace public pour les personnes LGBT+, mais aussi de pouvoir leur apporter plus de visibilité. Lorsqu’on est jeune, souvent en période de questionnement et donc à la recherche de modèles, on peut trouver des éléments de réponses dans les séries, à la télévision. Au niveau littéraire, c’est moins évident. Nous sommes là pour donner de la visibilité à ces auteurs qui traitent du sujet LGBT+. C’est en ce sens, que nous recevrons des auteurs qui écrivent sur la découverte de soi et de son identité sexuelle à travers des nouvelles, bandes dessinées ou encore des romans jeunesse.
Comment se sont effectuées les précédentes éditions ?
La première s’est déroulée dans des conditions particulières du fait de la crise sanitaire avec une adaptation aux restrictions. C’était une édition test de moins grande ampleur que cette année. En revanche, nous avons constaté tout de suite une demande du public. Ce fait nous a poussé à réitérer l’initiative.
Quelles y seront les nouveautés cette année ?
Nous nous efforçons de sortir du schéma du salon littéraire dit classique où ce sont des rangées de tables assemblées les unes aux autres. Nous voulons que cet évènement soit dynamique, c’est pourquoi il y a aura de nombreux ateliers au cours des deux journées. Il y aura aussi à la fermeture de la première journée, un show de 7 drag-queens dans les locaux de Couleurs Gaies en présence des auteurs. Cet apéro que l’on nomme le Drag’N Drink promet d’être festif !
Cette année, la troisième édition s’annonce riche en animations…
Oui, il y aura notamment la mise en place de trois conférences, dont deux le samedi après-midi. Elles traiteront des conséquences de la loi du mariage pour tous sur les personnes LGBT+ en présence de la journaliste Rozenn Le Carboulec , mais aussi du sujet de la représentation des personnes transgenres dans les œuvres culturelles en présence de Mika Alison qui a écrit un livre sur la transidentité à l’école et qui est connue comme « transeignante » sur les réseaux sociaux. Il y aura également des ateliers organisés par certains auteurs eux-mêmes et qui dépendent des thématiques abordées dans leurs œuvres. Tout cela nourrira les interactions avec le public présent. Au total ce sont 60 invités présents sur les deux jours !
Quel est le nombre de visiteurs attendus ?
Nous avons connu une affluence de 1 500 visiteurs l’année dernière. Nous sentons un réel engouement ce qui nous fait voir les choses en grand. Si nous atteignons les 2 000 hôtes nous serons contents. Chaque chose en son temps mais si cela fonctionne comme nous le voulons, nous ne comptons pas nous arrêter là !
Quelles sont les prochaines manifestations que vous organiserez ?
Nous sortons de la marche des fiertés qui a eu lieu en juin et rassemblé 8 000 personnes. Nous nous en félicitions car c’est à ce jour un record. Mise à part ce bel évènement, toutes les activités de notre association reprennent avec de nombreux animations prévues toutes les semaines. Nous donnons la possibilité aux jeunes et moins jeunes d’organiser ce dont ils ont envie avec les moyens qui sont les nôtres. Je pense notamment à la mise en place d’ateliers ou de randonnées.
Renseignements et informations sur : www.couleursgaies.fr