C’était annoncé, c’est fait. La Région Grand Est compte fermer 9 lycées sur le territoire. Une décision motivée par la nécessité de réaliser des économies à l’heure où l’énergie flambe et des besoins en formation qui se « réduisent ».
La Région Grand Est va fermer (ou regrouper sur un même site) neuf lycées : Behren-lès-Forbach, Freyming-Merlebach, Toul, Lunéville, Pulversheim, Langres, Vivier-au-court, Landres et Charleville-Mézières. Une délibération en ce sens a été adoptée le 23 mars dernier. Pourquoi ? Pour des raisons économiques tout d’abord. La facture énergétique des lycées s’élevait à 40 millions d’euros en 2021, à 60 en 2022. Elle sera de 100 millions en 2023. Pour certains des établissements concernés, réaliser des travaux de rénovation aurait également coûté trop cher. À cela s’ajoutent deux tendances de fonds : la démographie qui baisse et s’accompagne donc d’une réduction des besoins et puis une offre en formation qui n’est pas toujours en adéquation avec la demande. Certains établissements afficheraient un taux d’occupation inférieur à 50 %. Comprendre dès lors que ces fermetures qui sont programmées dans les deux ans à venir (rentrées 2024 et 2025), s’accompagneront également d’ajustements en ce qui la répartition des formations. Au sein de l’hémicycle, la délibération a été rejetée par l’ensemble des groupes d’opposition pour divers motifs. La fermeture d’un lycée fragilise les territoires concernés, car cela va générer davantage de déplacements (impactant l’environnement), parce qu’il a forcément fallu faire des arbitrages « discutables »… Et puis, il aurait aussi fallu investir un peu plus tôt afin d’éviter que certains établissements ne se transforment en passoires énergétiques. Du personnel éducatif s’était également déplacé au Conseil Régional, pour tenter (à nouveau) de se faire entendre. Peine perdue. Le plan lycée a été adopté par la majorité par 94 voix pour 75 contre. À noter que ces fermetures s’accompagnent, aussi, de 227 millions d’investissements visant à moderniser et transformer les établissements.