Loin d’être un nouveau venu dans un monde du stand-up où ça se bouscule au portillon, Le Comte de Bouderbala a démarré avec son noble pseudo en 2003. Un alias (bouderbala signifiant guenilles en arabe) qui paraît aujourd’hui un brin réducteur quant aux intentions de cet ancien basketteur professionnel aux USA.
Bien sûr il s’attaque aux plus grands, aux hommes politiques en premier lieu tels Trump ou Macron, à travers notamment la crise des gilets jaunes, mais aussi à d’autres personnalités placées sous le feu des projecteurs. Ainsi s’en prend-il aux rappeurs (Booba, Maître Gims,… ) cibles faciles dont il équilibre le choix en égratignant aussi la variété française pour ne pas faire de jaloux, de Voulzy à Aznavour en passant par Gilbert Montagné, Johnny ou Serge Lama.
Mais celui qui avoue avoir pour modèles Pierre Dac, Francis Blanche, Robert Lamoureux, Fellag, Albert Dupontel, …, pour placer son l’humour grivois, corrosif, et sarcastique en héritier d’une certaine tradition française, ne se contente pas de dérouler son point de vue sur la société. Il pratique aussi l’autodérision, se moquant de ses échecs au cinéma ou de ses retrouvailles amoureuses.
Après un premier spectacle donné un peu partout durant 9 ans et un deuxième qui en était la suite logique jusqu’à la crise sanitaire, il revient avec un troisième où on le découvre avec plus de responsabilités, d’engagement et d’improvisations, délivrant un stand up où il se lâche enfin entre thèmes d’actualité, sujets intemporels et anecdotes personnelles.
Le 9 février au Tram à Maizières-lès-Metz