Il ne faut pas chercher une quelconque revendication identitaire dans le choix Mr Giscard comme nom de scène, au-delà d’un prénom commun avec l’ancien président. À l’inverse c’est plutôt une forme de désenchantement blasé, de nonchalance distanciée qui caractérise ses chansons publiées au fil de deux EP et d’un premier album sorti au début de l’été dernier.
Passablement non consensuelles – une dose de misogynie, une couche de dépression autocentrée – le sexe abordé de manière assez crue est souvent au centre des préoccupations du chanteur. De quoi agacer les esprits chagrins, y compris ce phrasé particulier de Mr Giscard : désarticulé, comme s’il se parlait à lui-même et qu’il ne voulait pas qu’on l’écoute, pour mieux masquer qu’il peut être romantique, tendre et doux malgré tout, juste un peu à la ramasse. Derrière cette provocation de façade joue en sus une dimension humoristique, légère, sensuelle et dansante dans un répertoire construit dans un registre électro avec quelques touches groovy ou de musiques urbaines.
En première partie, le jeune artiste messin ANTM dont la famille musicale n’est guère éloignée, entre rap contemporain et pop (famille Lomepal pour faire court), aux accents résolument urbains. C’est son frère aîné qui produit ses musiques et ses textes. Un talent local à suivre.
Le 2 février aux Trinitaires de Metz