L’artiste qui se produira le 3 février dans le grand auditorium de la Philharmonie Luxembourg n’est pas du genre à courir après la notoriété. Dans la vie de Maria João Pires, la musique a toujours été une priorité. Mieux : une raison d’être. Adepte d’une vie épurée tournée vers les autres et la campagne, la pianiste née à Lisbonne est une personnalité très active au Portugal. Elle y a notamment fondé le Centre d’étude des arts de Belgais, dans une ferme isolée, où se rencontrent et travaillent de jeunes artistes.
Cette brillante soliste, qui a entamé sa carrière dans les années 70 avec le label français Erato (avant de rejoindre Deutsche Grammophon), entretient une relation particulière avec Ludwig van Beethoven, un compositeur qui fait partie de son répertoire de prédilection, à l’instar de Schubert et Mozart. Son interprétation du 3e concerto pour piano du Viennois d’adoption, programmée dans le cadre du rendez-vous luxembourgeois, n’est donc pas une surprise. Avant cela, elle aura joué une oeuvre de Witold Lutoslawski, plus précisément son Concerto pour orchestre, une pièce des années 50 qui fait résonner la musique traditionnelle des régions rurales de Pologne. Maria João Pires sera accompagnée sur scène de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg, emmenée par son directeur Gustavo Gimeno.
À noter que le concert sera précédé d’une conférence, à 19h15, donnée par Claire Paolacci dans la salle de musique de chambre. Son intervention tournera autour du rôle qu’a joué Witold Lutoslawski dans la musique polonaise au 20e siècle.
Vendredi 3 février à 20h Grand auditorium de la Philharmonie Luxembourg