Fondée par Laurent Mayer, la société Krypto Stone entend révolutionner et démocratiser l’investissement dans l’immobilier avec une approche innovante qui s’appuie sur les atouts de la Blockchain.
S’appuyant sur la Blockchain, une technologie qui assure des transactions rapides, transparentes et sécurisées, la start-up messine Krypto Stone qui emploie 8 collaborateurs, propose de « digitaliser » des biens immobiliers pour former ce que l’on appelle des NFT (Non-Fungible Token). Ces NFT se composent de « briques digitales » ou token qui sont donc des « actifs numériques » encodés dans la Blockchain.
L’intérêt ? Il est multiple. Tout d’abord, cette approche innovante participe à démocratiser l’investissement (collectif) dans l’immobilier. « Il sera possible d’investir à partir de 50 ou 100 euros », a précisé Laurent Mayer, fondateur et dirigeant de Krypto Stone, lors de la présentation de l’entreprise. Et cela sans avoir à supporter les (importants) frais qui accompagnent de tels investissements et à consacrer du temps aux démarches administratives. Ensuite, ces tokens sont adossés à des biens immobiliers bien réels et concrets ce qui réduit le risque en apportant des garanties tangibles. Laurent Mayer ayant également fait ses preuves sur ce marché, les NFT devraient aussi offrir du potentiel en termes de rentabilité et de rendement (proportionnellement à l’investissement, bien entendu). La foncière familiale qu’il pilote, gère aujourd’hui 180 000 m2 et a récemment lancé l’espace de loisirs Loisirama, à Moulins-lès-Metz. Le dirigeant a d’ailleurs indiqué que Krypto Stone investira ses propres deniers dans le parc immobilier proposé aux investisseurs, en l’occurrence une dizaine de millions d’euros. Enfin, Laurent Mayer l’a clairement précisé : quel que soit le bien sélectionné (résidentiel, bureaux, centres commerciaux, forêts…), sa rénovation ou sa réhabilitation devra satisfaire à des critères exigeants en matière de développement durable et de responsabilité sociétale. Cela vaut d’ailleurs aussi pour la technologie sélectionnée, le choix ayant été fait de collaborer avec Elrond qui est la première Blockchain européenne négative en carbone.
Pour l’heure, bien des points restent encore à éclaircir, ne serait-ce qu’en ce qui concerne la stratégie d’investis-sement et les services déployés compte tenu du cadre règlementaire. Mais un peu de patience. La plateforme Krypto Stone devrait débuter la commercialisation de ses premiers tokens, dès ce mois de septembre, certainement lors de GEN, l’événement messin dédié au numérique, programmé les 8 et 9 septembre.
Un booster d’attractivité pour le territoire
Nous sommes heureux d’accueillir une telle entreprise sur Metz, qui permet de renforcer l’attractivité du territoire. Nous avons une véritable volonté d’attirer et de conserver les salariés sur l’Eurométropole », souligne Cédric Gouth, le président de l’agence d’attractivité Inspire Metz, à propos de Krypto Stone. Si la start-up intéressera les investisseurs désireux de faire fructifier leurs économies dans l’immobilier, sa création est effectivement, aussi, une bonne nouvelle pour le territoire. À Metz, Laurent Mayer entend créer, avec le soutien des élus de l’Eurométropole, un « lieu totem » de la Blockchain afin de capitaliser sur le potentiel déjà existant en la matière, avec des acteurs déjà présents dans ce domaine comme Just Mining, Ilium ou Delmonicos. « Les talents sont ici mais partent pour la plupart travailler au Luxembourg (où la tokenisation de l’immobilier est aussi amorcée). Il est tout à fait possible de les retenir sur notre territoire et de redonner à celui-ci la place qu’il mérite. En attisant l’attractivité du territoire, nous pourrons faire venir des start-ups du monde entier et y développer tout un écosystème », affirme Krypto Stone qui « s’enflamme » : « l’Eurométropole de Metz va devenir la capitale européenne de la Blockchain et redevenir une place centrale des nouvelles technologies ».